Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/07/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur une des dix propositions faites par le collège national des gynécologiques et obstétriciens français et la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, rapportée dans le Figaro du 10 mars dernier, de lancer une campagne d'information générale sur la contraception. En effet, bien informer pourrait diminuer de 50 % le nombre d'interruptions volontaires de grossesse en France. Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et s'il envisage de prendre des mesures pour lancer une telle campagne d'information afin de contribuer à la diminution du nombre des avortements.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 13/11/1997

Réponse. - L'honorable parlementaire appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur une des dix propositions faites par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, rapportée par le Figaro du 10 mars 1997, de lancer une campagne d'information sur la contraception afin de contribuer à la diminution des IVG. Actuellement, l'information contraceptive se fait essentiellement grâce à l'action de deux organismes. Les établissements d'information, de consultation ou de conseil familial qui dépendent de l'Etat sont compétents pour l'accueil, l'information et l'orientation de toutes catégories de population sur les questions relatives à la fécondité et à la contraception, à la sexualité et à la prévention des maladies sexuellement transmissibles, aux situations difficiles liées notamment à des violences et des dysfonctionnements familiaux. Ils sont 250 répartis sur le territoire national. Les centres de planification familiale qui sont au nombre de 976 dépendent des conseils généraux. Ils assurent également des consultations médicales relatives à la maîtrise de la fécondité, ainsi que le dépistage de l'infection par le VIH, et le dépistage et le traitement de la chlamydiose, de la gonococcie et des vaginites aiguës. Dans ces centres, les contraceptifs sont gratuits pour les mineurs et les non-assurés sociaux. Un groupe de travail mis en place par le Conseil supérieur d'information sexuelle réfléchit actuellement à la manière de mieux informer le public notamment en termes de localisation et d'heures d'ouvertures. A ces actions viennent s'ajouter toutes celles menées à différents niveaux par les multiples acteurs intervenant dans le domaine (PMI, médecins libéraux, intervenants auprès des jeunes, actions du CFES...). Le " Fil Santé Jeunes ", numéro vert d'appel téléphonique anonyme et gratuit créé en 1995, a reçu pour mission de proposer aux jeunes écoute, information et orientation dans les domaines de la santé physique, psychologique et sociale et de constituer un observatoire social des difficultés des jeunes en matière de santé : 33 % des appels concernent les relations amoureuses, 11 % la sexualité. Les questions portent sur les premières relations amoureuses, les pratiques sexuelles, l'homosexualité, la contraception, les modalités de l'IVG, l'usage du préservatif, le dépistage du VIH. Les réponses tendent à favoriser une dynamique de prise en charge globale de leur corps et de leur sexualité et à inciter les jeunes à rencontrer des professionnels de santé. Au total ces interventions sont à même d'informer les personnes concernées sur tous les aspects essentiels de la sexualité.

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