Question de M. DELFAU Gérard (Hérault - SOC) publiée le 24/07/1997

M. Gérard Delfau attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la très grave détérioration des relations sociales au sein des entreprises de la presse écrite d'information. Deux conflits peuvent avoir des conséquences irréparables : l'un se déroule au sein du quotidien régional Midi libre et il empêche la sortie de la nouvelle formule du journal depuis une quinzaine de jours. L'autre oppose une partie des salariés du Syndicat du livre aux Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP) et il concerne les périodiques ; mais ce sont les quotidiens nationaux qui en font régulièrement les frais, alors qu'ils sont étrangers à ce litige. S'agissant de Midi libre, il faut mesurer l'impact économique de ce conflit, qui affecte, en outre, indirectement tous les métiers liés à la diffusion d'un quotidien, et il faut prendre conscience aussi du rôle de lien social que n'assume plus le journal. Quant aux quotidiens nationaux dont la santé est fragile, c'est leur existence même qui est en jeu. Dans les deux cas, c'est le pluralisme et de la diversité des approches qui sont affaiblis ; c'est le déséquilibre de la presse écrite d'information par rapport aux médias audiovisuels qui est renforcé. Considérant que le Gouvernement ne peut plus rester indifférent à cette situation, il lui demande de prendre rapidement les initiatives nécessaires pour renouer le dialogue et rapprocher les points de vue entre les différentes parties.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 02/10/1997

Réponse. - Le Gouvernement a suivi avec une très grande attention les conflits sociaux aux Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) et au quotidien Le Midi libre. Il est toujours préoccupant de constater qu'un désaccord de cette nature puisse avoir des conséquences dommageables sur la diffusion de la presse écrite, pénalisant des personnes physiques ou morales étrangères aux conflits. Aussi bien, la recherche systématique du dialogue, et le respect des accords intervenus entre les parties concernées, sont-ils indispensables. Il est à souhaiter, alors que les deux situations sont désormais apaisées, que la sagesse prévaudra à l'avenir. L'initiative que doit prendre le ministère de la culture et de la communication visant à mettre au point un programme pluriannuel de modernisation de la presse devrait y contribuer.

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