Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - RI) publiée le 24/07/1997

Une étude épidémiologique britannique récente soulève le problème de la responsabilité des dérivés du pétrole dans les décès d'enfants. Cette étude, menée à partir de l'analyse des dossiers médicaux de 22 458 enfants âgés de 0 à 15 ans décédés de leucémies ou d'autres cancers entre 1953 et 1980, permet d'établir l'existence d'un risque accru chez les enfants ayant vécu à proximité de différentes sources de pollution atmosphérique. Deux types principaux de pollution peuvent selon les auteurs de cette étude être incriminés : celle due aux dérivés volatils du pétrole et celle générée par les fumées industrielles et par les effluves provenant des moteurs à combustion. La proximité de sites de l'industrie automobile ou de celle des solvants, d'aéroports et d'autoroutes apparaît être un facteur de risque. Même si cette étude ne permet pas d'aboutir à des conclusions formelles en termes de causalité, M. José Balarello demande à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement étant donné la gravité du problème posé, s'il ne lui paraît pas opportun de faire entreprendre une étude sur ce sujet.

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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 13/11/1997

Réponse. - Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question posée par l'honorable parlementaire concernant la responsabilité des dérivés du pétrole dans les décès d'enfants. Les résultats de l'étude britannique sont troublants et doivent être confirmés par des compléments de données. D'autres études françaises ou étrangères confirment cependant l'existence de liens statistiques entre mortalité et pollution atmosphérique. C'est la cas, par exemple, de l'étude " évaluation des risques de la pollution urbaine pour la santé " (ERPURS) en Ile-de-France. Aujourd'hui, le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement veut aller au-delà des résultats de l'étude ERPURS. Il a ainsi décidé d'apporter un financement substantiel au réseau national de santé publique pour mener une étude de faisabilité portant sur le suivi épidémiologique des conséquences de la pollution de l'air sur la santé dans huit grandes agglomérations. Cette étude devrait permettre d'améliorer la structure nationale de surveillance.

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