Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la lettre que le directeur général de la santé a adressée en février 1996 aux médecins généralistes pour les inciter à multiplier les actions de dépistage du virus de l'hépatite C. Il lui demande s'il envisage d'établir un bilan du résultat de cette lettre afin de permettre une évaluation exacte du nombre de personnes atteintes par cette maladie et de leur prodiguer les soins nécessaires.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 11/12/1997

Réponse. - La lettre du 5 février 1996, adressée par le directeur général de la santé aux médecins généralistes, les incite à dépister en population générale. Elle rappelle les principaux facteurs de risque et recommande le dépistage chez les femmes enceintes qui présentent des facteurs de risques. L'évaluation de l'impact de cette démarche repose sur plusieurs sources de données : le suivi épidémiologique des hépatites repose sur un réseau " sentinelle " des médecins généralistes. Depuis mars 1996, un nouveau programme incluant des données de surveillance de prescription de sérologies pour VHC a été mis en place sur le réseau afin de suivre l'impact du dépistage réalisé par les médecins généralistes ; une enquête rétrospective sur les prescriptions de sérologie anti-VHC réalisée au début de l'année 1995 auprès des médecins du réseau a permis de constater que 70 % des généralistes avaient prescrit au moins une séroligie anti-VHC au cours de l'année 1994. Cette étude pourra constituer une base de référence pour suivre l'évolution de l'attitude des médecins ; une enquête " Une semaine donnée " sur les patients hospitalisés pour un problème lié à l'hépatite C a été réalisée en juin 1997 dans tous les hôpitaux. Les résultats devraient être connus fin 1997 ; par ailleurs, l'évolution du dépistage peut être estimée indirectement par la progression du chiffre de vente des réactifs de laboratoire. La lettre du directeur général de la santé, associée à un ensemble d'autres mesures, a contribué probablement à cette progression du dépistage de 20 % en 1996 et de 20 % au premier semestre 1997. Les chiffres montrent, cependant, que ce dépistage reste insuffisant et qu'il convient d'envisager de nouvelles mesures incitatives, notamment en direction des groupes à risques identifiés tels que les toxicomanes. Des supports d'information sont en cours d'élaboration.

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