Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la fréquentation des musées nationaux qui a chuté de 20 p. 100 en 1995 par rapport à 1994. Il lui demande quelle a été en 1996 la fréquentation des musées nationaux et quelle est l'action conduite par son ministère pour promouvoir la fréquentation des musées nationaux, notamment dans la région Rhône-Alpes, au cours des prochaines années.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 11/09/1997
Réponse. - L'honorable parlementaire a appelé l'attention du ministre de la culture et de la communication sur l'importante question de la fréquentation des musées. Une mise en perspective des données quantitatives est nécessaire pour apprécier l'évolution des comportements culturels. Concernant les musées, l'évolution de la fréquentation depuis les années 60 conduit à relativiser l'ampleur des fluctuations conjoncturelles constatées depuis cinq ou six ans. Pour les seuls musées nationaux, entre 1960 et 1978, le nombre annuel de visiteurs a presque doublé (de 3,4 millions d'entrées payantes, hors musée Rodin à 6,2 millions). Cette croissance s'est ensuite encore accélérée jusqu'en 1990 (10,6 millions), année après laquelle la fréquentation payante fluctue autour de dix millions (- 5 % en 1991, p 5 % en 1992, - 3 % en 1993, p 7 % en 1994). L'année 1995 connaît un tassement plus net (- 15 %, mais - 7 % seulement hors Louvre, qui avait accueilli un fort surcroît de visiteurs l'année précédente), ce qui s'explique par la crainte des attentats ajoutée aux conflits sociaux de la fin de l'année. Ceci n'est d'ailleurs pas exceptionnel, des phénomènes analogues ayant été observés dans le passé, en 1968, ou 1974-75 par exemple. Enfin, l'année 1996 est stable (p 0,1 %). Pour l'ensemble des musées de France, nationaux ou relevant des collectivités territoriales, une politique active n'en est pas moins indispensable pour valoriser réellement le patrimoine muséal : diversifier le public, susciter son envie de venir et de revenir, lui offrir l'accueil, les services, les informations, le confort qu'il est en droit d'attendre, mieux faire connaître les musées moins connus. C'est aussi dans cet esprit que la direction des musées de France et les directions régionales des affaires culturelles s'emploient notamment à promouvoir une meilleure coordination avec les autres institutions culturelles, avec les professionnels du tourisme, les réseaux hôteliers, les entreprises, à l'échelle d'une ville, d'un site, d'un département, d'une région. Concernant plus particulièrement la région Rhône-Alpes, elle n'abrite aucun musée national. En 1996, la direction des musées de France a délégué trois millions huit cent mille francs de crédits déconcentrés à la direction régionale des affaires culturelles au titre du soutien aux expositions et de la promotion des musées. Ce montant représente 12,5 % de l'enveloppe budgétaire nationale déconcentrée consacrée à ces objectifs.
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