Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'intérieur l'information parue dans le Figaro du 2 septembre 1996 et selon laquelle " 12 000 personnes se sont donné la mort en 1994 et 164 000 ont tenté de se suicider ". Il lui demande : 1o quel a été en 1995 le nombre de suicides et de tentatives de suicide recensé en France ; 2o s'il envisage de mettre en place des campagnes d'information sur les chaînes publiques et dans la presse écrite pour informer les personnes en détresse que des centres d'accueil existent pour les aider à surmonter leur désespoir et que des centres d'écoute pouvant être appelés gratuitement fonctionnent jour et nuit dans l'attente de leurs appels.

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Transmise au ministère : Emploi


Réponse du ministère : Emploi publiée le 02/09/1999

Réponse. - En 1995, selon l'INSERM, SC8, 11 812 personnes, tous âges confondus, sont décédées par suicide. Une augmentation sensible des suicides a été observée entre 1975 et 1985, leur nombre passant de 8 323 à 12 501 entre ces deux dates. Depuis, il oscille autour de 12 000 décès par an. Il n'existe actuellement, dans aucun pays, des enquêtes systématiques sur les tentatives de suicides. Cependant, une enquête hospitalière lancée par l'OMS dans seize zones d'Europe, dont deux en France, a montré que le taux moyen masculin de tentatives de suicide dépassait 400 pour 100 000 dans les villes françaises et celui féminin 700 pour 100 000 entre 1989 et 1992. Problème majeur, le thème du suicide a été identifié comme une des dix priorités de santé par les deux premières conférences nationales de santé et onze régions ont engagé des programmes régionaux sur ce thème. Sur le plan national, un programme de prévention du suicide a été lancé par le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale le 5 février 1998, principalement axé sur le développement d'une approche globale permettant d'agir sur l'ensemble des facteurs, individuels et collectifs, de ce problème de santé publique. L'ensemble de ces programmes permettra une meilleure connaissance du point de vue épidémiologique des suicides et tentatives de suicide et la mise en place d'actions aboutissant à un meilleur repérage et une meilleure prise en charge des personnes à risque suicidaire.

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