Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 03/07/1997

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le suivi donné et réservé aux conclusions du rapport de la commission de réflexion sur l'école. Il le remercie de lui faire part notamment des mesures qu'il entend énoncer en faveur de l'apprentissage de la langue française que la commission préconise d'assurer avec les modèles issus de nos meilleurs auteurs et en faveur de l'initiation aux langues étrangères.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/10/1997

Réponse. - Le rôle confié à la commission de réflexion sur l'école était d'établir un diagnostic du système éducatif et de proposer des voies d'amélioration. Les mesures prises à partir des conclusions du rapport remis par M. Fauroux, qui présidait cette commission, ne pourront que renforcer les missions de formation et d'intégration de l'école. Des mesures ont déjà été engagées concernant la priorité à accorder à la langue française. Cette priorité a été réaffirmée en 1995 par de nouveaux programmes pour l'école primaire. Ceux-ci mettent un accent particulier sur l'acquisition d'une bonne maîtrise de la langue orale et écrite durant le déroulement de la scolarité primaire et soulignent l'importance d'une interaction permanente entre la lecture et la production d'écrits. La lecture y est, en outre, présentée comme une activité à privilégier sous toutes ses formes. Entrés progressivement en vigueur à partir de la rentrée 1995, ils s'appliqueront à la rentrée 1997 pour toutes les classes de l'école primaire. S'agissant de l'apprentissage des langues étrangères, des experts ont remis en juin 1997 un rapport final qui évalue l'initiation à une langue vivante au cours élémentaire depuis deux années scolaires. A la rentrée de 1997, l'initiation à une langue vivante monte en charge et concerne aussi les élèves de CMI. Les langues vivantes constituent l'une des priorités nationales des trois prochaines années pour la formation continue des enseignants du premier degré. L'objectif général, à moyen terme, est une généralisation de l'initiation à une langue vivante à tous les niveaux de l'école primaire. Au collège, la priorité accordée à la maîtrise de la langue fraçaise est affirmée en particulier dans l'arrêté définissant la nouvelle organisation des enseignements dans les classes de sixième, qui est entré en vigueur à la rentrée scolaire 1996. Elle se traduit par l'augmentation de l'horaire de français : six heures d'enseignement sont mises à la disposition des enseignants de cette discipline dans tous les établissements. Ce contenu horaire permet notamment l'organisation de travaux en petits groupes afin de répondre aux besoins des élèves. Elle constitue également un important objectif du dispositif de consolidation mis en place en classe de sixième à l'intention des élèves en difficulté. Par ailleurs, l'arrêté définissant la nouvelle organisation des enseignements du cycle central (classes de cinquième et de quatrième), qui doit entrer en vigueur à la rentrée scolaire 1997 en cinquième et à la rentrée scolaire 1998 en quatrième, permet aux établissements de déterminer l'horaire des élèves, pour les enseignements obligatoires, tels le français, à l'intérieur de fourchettes horaires. Au-delà d'un seuil horaire hebdomadaire minimum, l'établissement dispose ainsi d'une marge de manoeuvre pour mieux prendre en compte la diversité des élèves, assumer la difficulté scolaire et favoriser la maîtrise progressive des avoirs fondamentaux, notamment dans l'expression écrite et orale du français. Cette souplesse permet aux établissements de mettre en place des parcours pédagogiques diversifiés offrant aux élèves l'occasion d'activités motivantes et valorisantes. De plus, à la rentrée de 1997, l'enseignement du latin, offert en option facultative à tous les élèves, débute désormais en classe de cinquième, où il a été introduit à titre expérimental en 1996. L'enseignement rénové de cette discipline, qui se poursuit jusqu'en troisième, devrait contribuer à enrichir les connaissances linguistiques et les capacités d'expression des élèves en français. En outre, il est réaffirmé dans les programmes des différentes disciplines que la maîtrise de la langue concerne l'ensemble de l'équipe pédagogique et éducative et non pas exclusivement les enseignants de français. ; linguistiques et les capacités d'expression des élèves en français. En outre, il est réaffirmé dans les programmes des différentes disciplines que la maîtrise de la langue concerne l'ensemble de l'équipe pédagogique et éducative et non pas exclusivement les enseignants de français.

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