Question de M. BONY Marcel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 03/07/1997

M. Marcel Bony attire de l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la baisse de fréquentation des stations thermales. Au moment où il l'interroge, l'évolution est déjà négative en 1997 pour les établissements thermaux auvergnats, bien que la saison n'ait pas commencé depuis très longtemps. Cette tendance à la baisse confirme malheureusement une fois de plus la mauvaise santé du secteur, affectant la quasi-totalité des exploitations privées ou publiques. Pourtant, l'efficacité du thermalisme est incontestable, comme le montrent à présent plusieurs enquêtes médicales et s'appliquent à le faite nombre d'études scientifiques. Cette situation devient paradoxale quand parallèlement à la crise du thermalisme, le nombre des affections respiratoires, par exemple, apparaît en progression, ce que corrobore l'analyse d'une enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques montrant que la mortalité en France provoquée par l'asthme a crû de 30 % en dix ans, de 1980 à 1990. L'asthme est aujourd'hui un vrai problème de santé publique qui affecte tous les pays industrialisés et concerne en France plus de dix millions de personnes. Car, le thermalisme, c'est aussi un moyen de faire des économies dans le cadre d'une maîtrise des dépenses de santé puisque le coût d'une cure de 21 jours équivaut pour la sécurité sociale à celui d'une seule journées d'hospitalisation. Au demeurant, la Caisse nationale d'assurance maladie a souligné une baisse substantielle du nombre de journées d'hospitalisation lorsqu'il s'agit de curistes. De la même façon, la réduction de la consommation des médicaments des maladies chroniques a été mise en évidence : une diminution de plus de 40 % des dépenses pharmaceutiques remboursées dans l'année suivant la cure. Par ailleurs, l'activité thermale représente environ 100 000 emplois directs, indirects ou induits dans des régions où elle constitue la plupart du temps la seule activité. C'est donc une activité structurante irremplaçable pour l'aménagement du territoire. Elle crée des emplois qui ne sont pas susceptibles de délocalisation dans des communes dont beaucoup sont situées en zone défavorisée et de montagne. Les conséquences de cette situation ne sont pas minces car il s'agit de tout un pan de l'économie locale qui est remis progressivement en question, l'Auvergne ne comptant pas moins de dix stations et le Puy-de-Dôme six. Dès lors, il importait que les pouvoirs publics réagissent à partir des nombreuses missions dont le secteur a fait l'objet. La convention thermale du 5 mars dernier, la suppression expérimentale de l'entente préalable et la réintroduction de l'enseignement de l'hydrothérapie dans le cursus des études de médecine sont des avancées certaines, mais qui n'ont cependant pas encore produit leurs effets. Il reste que de nombreux problèmes demeurent en suspens. Aussi lui demande-t-il quelles sont les initiatives qu'il compte prendre en faveur du thermalisme.

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La question est caduque

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