Question de M. GIROD Paul (Aisne - RDSE) publiée le 03/07/1997

M. Paul Girod attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation des grandes villes picardes, dont Soissons, Laon, Compiègne, Saint-Quentin, où se sont déroulés, ces trois dernières années, des incidents et agressions de plus en plus fréquents. La police nationale semble impuissante par manque d'effectifs dans les commissariats. A Laon, par exemple, ville préfecture, quatre ou cinq policiers par brigade peuvent-ils assurer une vigilance efficace pour 30 000 habitants ? La réforme destinée à l'aménagement de nouveaux horaires semble présenter une autre conséquence pénible humainement, à savoir l'affectation à des tâches trops diversifiées des fonctionnaires en nombre réduit. En conséquence, il s'interroge sur la possibilité de création d'une section d'intervention de trente-deux fonctionnaires, soit soixante-quatre policiers pour les départements de l'Oise et de l'Aisne agissant sous le commandement direct du directeur départemental de la sécurité publique. Ces unités mobiles pourraient se déplacer rapidement en cas d'urgence et renforcer un dispositif de protection. Il lui demande donc de préciser les mesures envisagées en cette matière.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 31/07/1997

Réponse. - Une attention toute particulière a été portée aux services de sécurité publique des trois départements de la région Picardie, pour que non seulement leur potentiel opérationnel soit maintenu mais que les moyens humains dont ils disposent soient renforcés. Ainsi, une section d'intervention forte de trente-deux fonctionnaires a été créée dans la Somme en 1996, de même qu'une brigade cynophile. Le nombre de policiers auxiliaires en poste dans les trois départements a augmenté de 30 % depuis le 1er janvier 1996. A cela, il convient d'ajouter l'attention portée afin que les fonctionnaires qui partent à la retraite ou quittent la région soient remplacés. Par ailleurs, la mise en place, à compter de janvier dernier, des nouveaux cycles de travail a eu pour effet de renforcer le potentiel et non de le diminuer. Afin de lutter plus efficacement contre l'insécurité, le Premier ministre a décidé, en rappelant lors de sa déclaration de politique générale le droit à la sécurité pour toute personne vivant sur le territoire de la République, le renfort de 35 000 emplois de proximité. La police nationale pourra ainsi mieux faire face à ses missions.

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