Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 06/03/1997

M. Michel Moreigne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur le veau de boucherie et les effets néfastes de l'instauration de la prime à l'abattage précoce. Cette prime est octroyée aux producteurs en contrepartie de l'abattage des veaux d'un poids inférieur de 15 % au poids moyen constaté officiellement dans chaque Etat membre de l'Union européenne en 1995. En France, la prime est versée pour un poids de carcasse de 108 kilos, de 138 kilos aux Pays-Bas et de 117 kilos en Italie. Mise en oeuvre dans un contexte de faiblesse des cours, la prime à l'abattage précoce a accéléré l'effondrement du marché en y introduisant une importante distorsion de concurrence au profit de certains Etats-membres. Cette mesure a donc produit l'effet inverse de celui recherché. Les veaux finalement non soustraits au marché de la viande bovine viennent augmenter les déséquilibres de ce dernier et menacer la pérennité de la filière. Enfin, la prime va entraîner de graves perturbations au sein de la filière lait, puisque la moitié de la production communautaire de poudre de lait écrémé est consommée par les veaux de boucherie. Aussi, devant une telle situation, il lui demande les mesures prévues pour pallier les effets pervers de la prime à l'abattage précoce.

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La question est caduque

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