Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 27/02/1997

M. Rodolphe Désiré appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les inquiétudes légitimes des populations et des responsables politiques et économiques des départements français d'Amérique suite à la suppression de l'académie des Antilles et de la Guyane et de l'institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) intervenue après les récentes émeutes survenues en Guyane. Il regrette que le démantèlement de cette académie en trois unités distinctes ait été décidé à chaud et sans concertation ni des instances régionales, ni des élus locaux, ni du rectorat des Antilles et de la Guyane. Il s'inquiète de ce démantèlement qui traduit un recul dans le domaine de la coopération régionale Antilles-Guyane et hypothèque la cohérence des moyens mis en place dans cette région, moyens qui doivent être nécessairement mis en commun si l'on veut garantir une meilleure efficacité en matière de formation et d'éducation de la jeunesse. Il pense que cette décision au lendemain de la conférence sur la coopération interrégionale en Guadeloupe de novembre 1996 va à l'encontre du rapprochement des populations des départements français d'outre-mer risquant ainsi d'entraîner une plus grande balkanisation des moyens, le ravivement de querelle inutiles entre les populations concernées et la dégradation de la qualité de l'enseignement dans ces régions. Il lui fait observer que de nombreux élus de la Martinique ont exigé le maintien d'une chancellerie unique pour les Antilles-Guyane, domiciliée en Martinique afin d'assurer la continuité administrative du service public. Il lui demande en conséquence quelles assurances il peut apporter quant à l'avenir du personnel du rectorat de la Martinique, quant à l'organisation de la nouvelle structure rectorale et de l'actuelle inspection académique de la Martinique et quant aux moyens financiers qui seront mis en place pour assurer notamment les postes nécessaires au bon fonctionnement de cette nouvelle académie de la Martinique. Il lui demande également des précisions quant aux affectations futures des élèves professeurs actuellement en formation à l'IUFM. Il souhaite enfin connaître, au nom de l'intérêt général de cette région, les mesures qui seront prises pour que des instances interrégionales soient mises en place afin de préserver les liens traditionnels, le partenariat et la collaboration entre les trois futurs rectorats des départements français d'Amérique et de développer une coopération concertée entre les Etats de la Caraïbe.

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La question est caduque

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