Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 13/02/1997

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur la situation de la vitellerie française. Cette filière représente en Bretagne 1 200 éleveurs, totalisant 240 000 places d'élevage de veaux et emploie environ 7 000 personnes. L'application de deux mesures mises en place tant au niveau français (abattage de veaux de moins de huit jours) que des mesures prises par l'Union européenne (primes à l'abattage précoce de veaux de boucherie) conduit à une désaffection des éleveurs de veaux de leur activité et risque d'entraîner des conséquences néfastes pour l'agriculture compte tenu de la concurrence des Néerlandais sur le marché. Les éleveurs réclament l'instauration d'une définition européenne de la viande de veau qui contribuerait, sans coût budgétaire, à réduire le poids carcasse moyen européen. Ils soulignent la nécessité d'élever les veaux dans le pays d'origine pendant toute la vie de l'animal. Ils demandent d'annuler la mise en application du plan européen, de la prime à l'allégement des carcasses de veaux, telle qu'elle a été décidée par les autorités européennes. En effet, si le principe de cette prime est intéressant, le dispositif qui se met en place est inacceptable. Il accroît les distorsions de concurrence dans l'Union européenne du fait que le seuil de perception de la prime est différent selon les Etats membres : 108 kilos en France, 138 kilos aux Pays-Bas. La production française ne peut supporter cette distorsion qui va encore faire chuter les prix. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre afin de répondre à ces préoccupations car, au-delà des producteurs de veaux, c'est l'équilibre précaire du marché laitier européen qui est en jeu.

- page 423


La question est caduque

Page mise à jour le