Question de M. BESSON Jean (Drôme - SOC) publiée le 23/01/1997

M. Jean Besson saisit M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur la crise des abattoirs à spécialisation ovine en raison de la mévente des abats, boudés par les consommateurs depuis la crise de la vache folle. Cette situation préoccupante fait suite à la saisie totale des têtes d'agneaux pendant le mois de juillet 1996. Après cette période de saisie totale des têtes d'ovins, le marché des abats ne s'est plus jamais redressé jusqu'à ce jour. Les abattoirs réalisent l'essentiel de leur marge brute sur ce cinquième quartier, la viande étant revendue quasiment à prix coûtant, soit environ 35 francs le kilogramme. Cette situation aggrave les difficultés financières des abattoirs ovins qui ne peuvent reconstituer leurs marges sur d'autres secteurs, les premiers touchés étant les petits abattoirs implantés dans les zones de montagne. Il l'alerte sur la gravité de la situation et lui demande quelles mesures spécifiques il envisage de mettre en oeuvre, en particulier primes, prêts bonifiés, allégements de charges..., afin de permettre aux entreprises ovines de survivre à cette crise. A noter que la situation des entreprises spécialisées ovines est dramatique, contrairement à celle des entreprises spécialisées bovines qui ont un bilan très positif pour l'année 1996. Les perspectives de vente pour les abats ovins sont inquiétantes pour 1997.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 20/03/1997

Réponse. - Il n'a pas été mis en place de dispositif conjoncturel spécifique pour aider les abattoirs spécialisés ovins. Toutefois les entreprises de triperie et les entreprises ayant une activité multiespèces comportant le traitement des ovins peuvent bénéficier des mesures mises en place par le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation dès lors que leur activité est majoritairement bovine. Il convient malgré tout de noter que les difficultés du secteur bovin ont soutenu les ventes dans le secteur ovin. Les mesures de promotion de la qualité prises par les opérateurs de la filière et les dispositions réglementaires concernant la traçabilité contribuent à rétablir la confiance du consommateur. La fragilité des outils spécialisés ovins est structurelle. Elle tient notamment à la saisonnabilité des abattages et d'une façon générale à la concurrence des importations. Elle n'est pas liée directement ou indirectement à la crise de la vache folle et ne justifie donc pas l'extension à ce secteur des dispositions conjoncturelles décidées au profit du secteur bovin.

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