Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 26/12/1996

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la cinquième opération " Sciences en fête " qui a eu lieu en octobre dernier et à l'occasion de laquelle les portes des laboratoires de recherches se sont ouvertes et des scientifiques sont allés dans les établissements scolaires à la rencontre des enfants et des étudiants. Il lui demande quel a été le bilan de cette opération notamment dans la région Rhône-Alpes et quelles conclusions il en tire pour encourager la réalisation d'autres manifestations similaires dans d'autres domaines que celui de la science.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/02/1997

Réponse. - La Science en fête, manifestation nationale. - La Science en fête a été initiée en 1992. Son objectif est de rapprocher la science du citoyen en favorisant durant trois jours le dialogue entre le pays et ses chercheurs. En 1996, quelque 2 300 manifestations étaient proposées au public dans 800 villes et villages sur l'ensemble du territoire national y compris les DOM-TOM. Ces manifestations sont toutes organisées dans l'esprit de créer le contact le plus direct possible entre le public et les hommes et les femmes qui se consacrent à la recherche. C'est ainsi que les programmes proposent une approche de la science sous les formes les plus diverses : portes ouvertes, Villages des sciences (rassemblement en un même lieu des différents acteurs de la recherche), conférences et débats, ateliers de pratique scientifique pour les jeunes et les adultes, chercheurs dans les écoles, sorties de terrain, festival de films, spectacles... Quelques chiffres en 1996 illustrent l'impact de ces actions : portes ouvertes du centre Ifremer de Brest (25 000 personnes), du centre radioastronomique de Nançay (8 000 personnes), Villages des sciences de Marseille (40 000 personnes), de Strasbourg (20 000 personnes), de Lille (12 000 personnes), Forum de Blois (3 500 personnes), Festival cinéma et monde rural à Saint-Flour (800 personnes). L'orientation donnée en 1996 de mettre l'accent sur la recherche privée et l'innovation dans l'industrie a porté ses fruits. Les entreprises ont plus largement participé que les années précédentes : 2 000 visiteurs à l'exposition " Au coeur des objets du quotidien " à Bordeaux avec Philips, Télémécanique, France Télécom ; 5 000 personnes au parc d'activités Centr'Alp de Grenoble (Allibert, Pechiney, Schneider, Thomson...). Mais aussi Aérospatiale, Matra, Alcatel à Toulouse, Elf Atochem, Total, Chevron Chemical, Goodyear au Havre. La fréquentation nationale, importante dès la première année avec 1,2 million de visiteurs, est passée à 4,8 millions en 1996. L'attrait de la manifestation repose sur la très forte mobilisation de la communauté scientifique. Plus de 12 000 chercheurs, ingénieurs et techniciens, étaient présents sur les sites en 1996, pour présenter leurs travaux et répondre à la curiosité et aux interrogations du public. Cet investissement a permis à la manifestation de bénéficier dès son origine d'un label de qualité grâce auquel le cercle des partenaires s'est élargi d'année en année. Les collectivités locales et territoriales, pour leur part, lui apportent un large soutien. Médiatisation. - La Cinquième, chaîne du savoir et de la connaissance, a consacré une journée complète de programmation à la Science en fête, le samedi 12 octobre, depuis le Futuroscope de Poitiers. Le taux d'écoute, très élevé, a fortement contribué à élargir l'audience de la Science en fête. Au programme, des documentaires issus de laboratoires publics et privés, un " Spécial Médecine ", un " Marché du XXIe siècle ", un " Forum des sciences ", durant lequel les jeunes ont pu dialoguer avec des scientifiques, et " La Science dans tous ses états ", un film de cinquante-deux minutes coproduit par la chaîne et le ministère pour répondre aux interrogations des citoyens sur l'importance de la recherche. Claudie André-Deshays, de retour de la mission Cassiopée, a accepté d'être marraine de la Science en fête. Elle a très activement participé à ce titre aux trois jours de la Science en fête. La très bonne couverture par la presse nationale (articles dans les grands quotidiens, annonces et émissions radio, passage aux journaux télévisés...) et régionale (plus de 2 000 articles) a favorisé l'information du public et la fréquentation des sites. La Science en fête en Rhône-Alpes : quelques chiffres. - La fréquentation des sites est passée de 50 000 visiteurs en 1992 à 130 000 en 1996, ce qui la place au premier rang des fréquentations régionales en 1996. Un millier de chercheurs a participé cette année à l'animation des 118 sites répartis dans 66 villes. La couverture médiatique illustre la place prise par la manifestation au sein des événements régionaux : de 1994 à 1996, le nombre d'articles de presse est passé de 97 à 221, le nombre de minutes TV de 13 à 90 et les reportages radio de 275 à 497 minutes. Un terrain d'accueil favorable. - La Science en fête a trouvé dans la région Rhône-Alpes un terrain d'accueil favorable. Les deux départements dotés de structures de recherche importantes, le Rhône et l'Isère, ont été particulièrement dynamiques dès la première année. Ils ont largement contribué à l'invention de nouvelles formes de manifestations destinées à aller à la rencontre du public (Chapiteau des sciences de Grenoble sur la place Victor-Hugo, Village des sciences de La Doua à Villeurbanne, Science dans le métro à Lyon...). Cette capacité d'innovation s'est développée les années suivantes. En 1996, Lyon proposait deux " Pôles sciences ", l'Atrium de l'hôtel de ville et l'ENS, et de nombreuses autres manifestations (30 000 visiteurs pour les 21 sites au programme). Dans les participants, les grands partenaires de la recherche : CNRS, CEMAGREF, INRETS, ADEME, INRA, l'ENS, les universités de Lyon 1, 2 et 3... Depuis 1995, Grenoble a travaillé à ancrer la Science en fête sur l'ensemble de l'agglomération avec l'opération " Destination sciences ", structurée autour de six stations liées entre elles par les Transports de l'agglomération grenobloise (41 000 visiteurs en 1996). Toutes les grandes institutions de recherche grenobloise s'y retrouvent : universités, INPG, CNRS, CEA, ESFR, Institut des sciences nucléaires... Et les partenaires industriels viennent d'entrer dans le mouvement en organisant des portes ouvertes et un Forum métiers à Centr'Alp, le Parc économique de l'agglomération (5 000 visiteurs dont 1 000 scolaires). Saint-Etienne a participé dès la première année avec le soutien logistique de l'Ecole des Mines. L'idée sous-jacente depuis 1993 de monter un Village des sciences a pu aboutir en 1996 avec le premier rassemblement organisé dans le Musée d'art et d'industrie (2 300 personnes). Irrigation du territoire national. - L'évolution de la programmation Science en fête en Rhône-Alpes est très intéressante sur le plan de l'irrigation du territoire. Le nombre de villes inscrites au programme est passé de 38 en 1992 à 66 en 1996. Des départements pratiquement absents de la Science en fête au départ se sont joints au mouvement, comme par exemple la Savoie autour de la Galerie Eureka à Chambéry, ou encore la Drôme autour de Valence. On peut également observer des dynamiques à l'intérieur même des départements, comme dans l'Isère avec la mobilisation de la région Nord-Isère à partir de 1995 et, dans l'Ardèche, l'apparition d'un pôle fort autour du Teil en 1996. Les soutiens. - La région apporte son soutien financier à la manifestation depuis son lancement en 1992. C'est également le cas de départements. Certaines villes viennent aussi en appui, par une aide financière ou, le plus souvent, en nature (affichage, prêt de locaux ou de structures mobiles, personnel...). Les rectorats sont des ; annonces et émissions radio, passage aux journaux télévisés...) et régionale (plus de 2 000 articles) a favorisé l'information du public et la fréquentation des sites. La Science en fête en Rhône-Alpes : quelques chiffres. - La fréquentation des sites est passée de 50 000 visiteurs en 1992 à 130 000 en 1996, ce qui la place au premier rang des fréquentations régionales en 1996. Un millier de chercheurs a participé cette année à l'animation des 118 sites répartis dans 66 villes. La couverture médiatique illustre la place prise par la manifestation au sein des événements régionaux : de 1994 à 1996, le nombre d'articles de presse est passé de 97 à 221, le nombre de minutes TV de 13 à 90 et les reportages radio de 275 à 497 minutes. Un terrain d'accueil favorable. - La Science en fête a trouvé dans la région Rhône-Alpes un terrain d'accueil favorable. Les deux départements dotés de structures de recherche importantes, le Rhône et l'Isère, ont été particulièrement dynamiques dès la première année. Ils ont largement contribué à l'invention de nouvelles formes de manifestations destinées à aller à la rencontre du public (Chapiteau des sciences de Grenoble sur la place Victor-Hugo, Village des sciences de La Doua à Villeurbanne, Science dans le métro à Lyon...). Cette capacité d'innovation s'est développée les années suivantes. En 1996, Lyon proposait deux " Pôles sciences ", l'Atrium de l'hôtel de ville et l'ENS, et de nombreuses autres manifestations (30 000 visiteurs pour les 21 sites au programme). Dans les participants, les grands partenaires de la recherche : CNRS, CEMAGREF, INRETS, ADEME, INRA, l'ENS, les universités de Lyon 1, 2 et 3... Depuis 1995, Grenoble a travaillé à ancrer la Science en fête sur l'ensemble de l'agglomération avec l'opération " Destination sciences ", structurée autour de six stations liées entre elles par les Transports de l'agglomération grenobloise (41 000 visiteurs en 1996). Toutes les grandes institutions de recherche grenobloise s'y retrouvent : universités, INPG, CNRS, CEA, ESFR, Institut des sciences nucléaires... Et les partenaires industriels viennent d'entrer dans le mouvement en organisant des portes ouvertes et un Forum métiers à Centr'Alp, le Parc économique de l'agglomération (5 000 visiteurs dont 1 000 scolaires). Saint-Etienne a participé dès la première année avec le soutien logistique de l'Ecole des Mines. L'idée sous-jacente depuis 1993 de monter un Village des sciences a pu aboutir en 1996 avec le premier rassemblement organisé dans le Musée d'art et d'industrie (2 300 personnes). Irrigation du territoire national. - L'évolution de la programmation Science en fête en Rhône-Alpes est très intéressante sur le plan de l'irrigation du territoire. Le nombre de villes inscrites au programme est passé de 38 en 1992 à 66 en 1996. Des départements pratiquement absents de la Science en fête au départ se sont joints au mouvement, comme par exemple la Savoie autour de la Galerie Eureka à Chambéry, ou encore la Drôme autour de Valence. On peut également observer des dynamiques à l'intérieur même des départements, comme dans l'Isère avec la mobilisation de la région Nord-Isère à partir de 1995 et, dans l'Ardèche, l'apparition d'un pôle fort autour du Teil en 1996. Les soutiens. - La région apporte son soutien financier à la manifestation depuis son lancement en 1992. C'est également le cas de départements. Certaines villes viennent aussi en appui, par une aide financière ou, le plus souvent, en nature (affichage, prêt de locaux ou de structures mobiles, personnel...). Les rectorats sont des partenaires essentiels qui facilitent la circulation des informations en direction des établissements et des enseignants. Le public des jeunes est en effet une des cibles privilégiées de la Science en fête, le vendredi étant programmé pour accueillir les scolaires sur les sites. Le circuit de visites d'entreprises organisé dans la Loire pour les scolaires, " Raid Sciences ", a été suivi cette année par 450 collégiens et lycéens. Et les ateliers " Scientino " de Grenoble ont accueilli 800 scolaires. Au bilan. - Le bilan de la manifestation est en lui-même positif avec l'évolution de la fréquentation, de l'implication des scientifiques, de la mobilisation des partenaires (entreprises, villes, milieu culturel...) et une meilleure irrigation du territoire régional. Ce bilan est également intéressant sur le plan de la structuration des actions de diffusion de culture scientifique au niveau régional sur l'ensemble de l'année. La coordination régionale est assurée par le CCST - Centre de culture scientifique et technique - de Grenoble, en lien très étroit avec les coordinations départementales. Cette collaboration ouvre sur une réflexion et des actions de réseau au-delà de la Science en fête. Concernant la mise en place d'une manifestation telle " la Science en fête ", le choix qui a été fait de laisser une très large initiative aux régions se révèle extrêmement positif. Ce mode d'organisation permet à la richesse régionale de s'exprimer, tout en maintenant une cohérence nationale à travers des outils de communication communs et une action médiatique de niveau national. Le ministère n'a pas de projets de même nature dans d'autres domaines que la science mais il soutient d'autres types de manifestations pour familiariser le public à la recherche, comme par exemple les Exposciences. Il s'agit d'un rassemblement qui a lieu dans chaque région tous les deux ans. Les projets scientifiques réalisés dans le milieu éducatif ou dans les clubs hors temps scolaire sont présentés lors d'un grand rassemblement. A l'automne 1997, l'Exposcience régionale se tiendra dans le Rhône. Citons encore " La Nuit des étoiles ", relayée par 300 sites en France et réalisée en partenariat avec FR 2, Télérama et la revue " Ciel et Espace ". L'édition 1997 de la Science en fête se tiendra les 10, 11 et 12 octobre. Ce sera l'occasion de mettre l'accent de manière encore plus affirmée sur le lien qui unit la recherche, l'innovation et la création d'emplois. ; partenaires essentiels qui facilitent la circulation des informations en direction des établissements et des enseignants. Le public des jeunes est en effet une des cibles privilégiées de la Science en fête, le vendredi étant programmé pour accueillir les scolaires sur les sites. Le circuit de visites d'entreprises organisé dans la Loire pour les scolaires, " Raid Sciences ", a été suivi cette année par 450 collégiens et lycéens. Et les ateliers " Scientino " de Grenoble ont accueilli 800 scolaires. Au bilan. - Le bilan de la manifestation est en lui-même positif avec l'évolution de la fréquentation, de l'implication des scientifiques, de la mobilisation des partenaires (entreprises, villes, milieu culturel...) et une meilleure irrigation du territoire régional. Ce bilan est également intéressant sur le plan de la structuration des actions de diffusion de culture scientifique au niveau régional sur l'ensemble de l'année. La coordination régionale est assurée par le CCST - Centre de culture scientifique et technique - de Grenoble, en lien très étroit avec les coordinations départementales. Cette collaboration ouvre sur une réflexion et des actions de réseau au-delà de la Science en fête. Concernant la mise en place d'une manifestation telle " la Science en fête ", le choix qui a été fait de laisser une très large initiative aux régions se révèle extrêmement positif. Ce mode d'organisation permet à la richesse régionale de s'exprimer, tout en maintenant une cohérence nationale à travers des outils de communication communs et une action médiatique de niveau national. Le ministère n'a pas de projets de même nature dans d'autres domaines que la science mais il soutient d'autres types de manifestations pour familiariser le public à la recherche, comme par exemple les Exposciences. Il s'agit d'un rassemblement qui a lieu dans chaque région tous les deux ans. Les projets scientifiques réalisés dans le milieu éducatif ou dans les clubs hors temps scolaire sont présentés lors d'un grand rassemblement. A l'automne 1997, l'Exposcience régionale se tiendra dans le Rhône. Citons encore " La Nuit des étoiles ", relayée par 300 sites en France et réalisée en partenariat avec FR 2, Télérama et la revue " Ciel et Espace ". L'édition 1997 de la Science en fête se tiendra les 10, 11 et 12 octobre. Ce sera l'occasion de mettre l'accent de manière encore plus affirmée sur le lien qui unit la recherche, l'innovation et la création d'emplois.

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