Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 05/12/1996

M. Pierre Biarnès attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la suppression en 1997 de 1 515 postes d'assistants de langues étrangères en France, soit près de la moitié de l'effectif total. Cette mesure aura pour conséquence une très forte diminution du contingent des assistants britanniques en France, de loin le plus nombreux, qui passera de 1 500 à 800 postes. Outre le fait que le nombre de postes disponibles était déjà largement insuffisant pour répondre aux besoins de nos universités, cette décision risque d'entraîner une réduction importante du nombre des assistants français au Royaume-Uni, dans la mesure où le programme des assistants fonctionne sur le mode de la réciprocité : à chaque assistant britannique en France correspond un assistant au Royaume-Uni. Des conséquences néfastes sur l'enseignement du français sont donc à craindre. D'autre part, il semble que le ministère des affaires étrangères n'ait pas été informé de cette mesure dont la soudaineté et la brutalité laissent choqués les responsables français de la coopération éducative et linguistique et leurs interlocuteurs britanniques. Ces derniers leur ont déjà rappelé - au plus haut niveau - les engagements pris par le Président de la République dans le cadre du programme de dialogue 2000, annoncé officiellement lors de sa visite d'Etat, et s'interrogent sur sa réelle application. Il lui demande donc de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour atténuer l'impact sur le Royaume-Uni de cette réduction et de rétablir, dès 1998, les effectifs à leur niveau antérieur, car seule une telle mesure serait de nature à apaiser les inquiétudes de nos partenaires britanniques.

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La question est caduque

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