Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 28/11/1996

M. Pierre Biarnès appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la réduction drastique de nos réseaux consulaires, culturels et scolaires en Italie. En effet, à la suite des fermetures des consulats de Palerme et de Gênes ainsi que du centre culturel français de Rome, et après la décision, cette année, de supprimer le consulat général de Florence et le centre culturel de Gênes, sont prévus les abandons du consulat de Venise, des centres culturels de Milan ainsi que de l'école de Florence - qui a pourtant doublé ses effectifs ces deux dernières années. Or, au lieu de multiplier ces fermetures qui pénalisent non seulement nos compatriotes expatriés mais aussi tous ceux, nombreux, qui, en Italie, restent profondément attachés à notre culture française, ne serait-il pas plus opportun, dans le but même de préserver, dans un contexte économique difficile, la présence française dans ce pays auxquels des liens millénaires nous unissent, de veiller avant tout à une bonne, compétente et juste gestion de nos centres culturels et de nos écoles, et, dans la perspective plus générale d'une Europe unie, d'envisager un rôle nouveau pour nos ambassades et nos consulats plutôt que de maintenir des trains de vie et des usages diplomatiques surannés.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 09/01/1997

Réponse. - Le ministère des affaires étrangères tient à rassurer l'honorable parlementaire sur l'avenir du réseau culturel et scolaire français en Italie. S'agissant du réseau culturel, le département s'est engagé depuis deux ans dans une politique de rénovation qui implique une rédéfinition des missions de certains établissements et une modernisation du réseau culturel et linguistique. Cette restructuration n'implique aucun désengagement ; elle vise tout au contraire à accroître l'efficacité des actions culturelles. A Rome, le centre culturel français, suite à de graves difficultés financières, a été fermé. Une Alliance française a immédiatement été créée afin de préserver les activités de cours. Il n'a jamais été question de fermer le centre culturel français de Milan. Bien au contraire, pour lui offrir de meilleures conditions de fonctionnement et lui permettre d'assurer sa mission élargie de centre de coopération culturelle et linguistique, l'Etat français a commencé à faire l'acquisition de locaux (Palais des Stelline). A Gênes, l'une des solutions envisagées est effectivement la fermeture du centre culturel français. Mais, vu l'importance des échanges entre Gênes et les régions françaises voisines, une nouvelle structure à vocation transfrontalière, qui prendrait la forme d'une entité de droit local, et à laquelle seraient associées les collectivités locales françaises ainsi que les partenaires gênois, serait alors créée, offrant à maints égards des possibilités mieux adaptées. Enfin, s'agissant du réseau scolaire, l'honorable parlementaire peut être assuré qu'il n'est pas question de fermer l'école de Florence. En effet, avec l'installation cette année de l'Eurofor à Florence, cette école est en plein développement. A la rentrée 1996, ses effectifs, qui ont augmenté de 28 élèves, dont 24 de nationalité française, totalisent 171 élèves. A cette même rentrée, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger a accompagné l'ouverture de la classe de troisième de la création d'un poste de CSN à sa charge.

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Erratum : JO du 30/01/1997 p.310

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