Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 21/11/1996

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le Premier ministre sur les problèmes que rencontre la presse face aux droits de douane pesant sur le papier journal. L'élimination totale de ces droits est prévue pour le 1er janvier 2002. Mais la presse écrite se trouve actuellement dans une situation difficile, et une accélération de la suppression des droits de douane lui serait une aide précieuse. Aussi lui demande-t-il quelles sont les initiatives du Gouvernement français sur cette accélération du démantèlement des droits de douane avec le Canada et les Etats-Unis, et si l'Union européenne proposera ce démantèlement lors de la réunion de Singapour.

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Transmise au ministère : Économie


Réponse du ministère : Économie publiée le 30/01/1997

Réponse. - La possibilité d'une accélération du processus du démantèlement des droits de douane sur le papier journal demandé en 1994 à l'issue du cycle d'Uruguay, qui serait bénéfique pour l'industrie française de la presse, doit cependant être envisagée tant du point de vue des producteurs que des utilisateurs de papier, et dans un contexte d'ensemble du secteur. La situation de la presse dépend en partie du prix du papier, dont les droits de douane ne sont qu'un des éléments constitutifs sans être le plus important. C'est le caractère cyclique du marché qui explique l'essentiel des variations de prix enregistrées ces dernières années. Les accords de Marrakech signés en 1994 prévoient le démantèlement des droits sur le papier-journal le 1er janvier 2002, suivi deux ans plus tard par les autres catégories de papier destiné à la presse. Ce délai répond à la nécessité d'accompagner la restructuration des producteurs français et européens. L'adhésion de trois nouveaux Etats-membres au 1er janvier 1995 a d'ailleurs entraîné un augmentation de 30 000 tonnes du contingent d'importation à droit nul de l'Union européenne. Les producteurs français de papier-journal, à la suite de la profonde crise subie en 1992 et en 1993, pourront ainsi s'adapter aux nouvelles conditions du marché international. Le respect du calendrier initial constitue une nécessité pour l'équilibre d'un secteur encore fragile et déjà très ouvert à la concurrence mondiale. Le Gouvernement est très attaché au respect des calendriers agréés à Marrakech parce qu'il conditionne l'ajustement de nos entreprises au nouveau contexte concurrentiel et la crédibilité du système multilatéral. Cet impératif vaut notamment pour les réductions de droits de douane. Il n'est donc pas envisageable d'anticiper le démantèlement des droits sur le papier-journal. Cet engagement politique a été confirmé à l'occasion de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce qui s'est tenue à Singapour du 9 au 13 décembre 1996.

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