Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 21/11/1996

M. Rodolphe Désiré appelle à nouveau l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation alarmante de l'enseignement dans l'académie Antilles-Guyane compte tenu de la restriction des moyens élémentaires sans lesquels l'école ne peut remplir efficacement sa mission. Il lui rappelle à ce propos que, suite à sa question écrite du 1er août 1996 portant sur le même sujet, le ministre l'informait le 26 septembre des efforts consentis par l'Etat dans l'académie Antilles-Guyane pour la rentrée 1996, à savoir une dotation de 110 emplois et 542 heures supplémentaires par année. Il paraît évident aujourd'hui que cela ne suffit pas. Les émeutes de ces derniers jours en Guyane des lycéens et étudiants témoignent si besoin était de la réalité de problèmes locaux auxquels l'administration ne répond pas. Les effectifs sont de plus en plus lourds dans les classes, tous niveaux confondus. Ne peuvent être assurés ni les options ni le remplacement des enseignants ni le nombre d'heures imposées par les programmes officiels notamment en matière de musique, d'éducation physique et sportive, d'arts plastiques, ni la formation des maîtres, ni les réformes imposées en langues, sciences et éducation physique. Les salles spécialisées et ateliers sont mal ou pas équipés. Les mesures d'encadrement ne peuvent être prises, faute de personnel de surveillance et d'éducation. L'insécurité et la violence augmentent. Cette situation inacceptable est le résultat du retard considérable accumulé par le système éducatif dans cette académie et notamment à la Martinique et a pour cause l'insuffisance endémique des dotations. Comment la Martinique peut-elle être dite " département sur-doté " alors que la demande de formation et le nombre d'élèves vont croissant ? Dans les départements d'outre-mer déjà sinistrés, cette régression de la fonction publique peut avoir des conséquences dramatiques et renforcer encore davantage l'exclusion, le chômage et l'insécurité. Il lui demande de prendre les mesures nécessaires pour que soit révisé à la hausse le budget de l'enseignement dans l'académie Antilles-Guyane. Il lui demande également que les maîtres auxiliaires soient réemployés et titularisés. Il lui demande enfin la mise en place d'un plan d'amélioration du cadre de vie et de la sécurité dans les établissements scolaires.

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La question est caduque

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