Question de M. HABERT Jacques (Français établis hors de France - NI) publiée le 14/11/1996

M. Jacques Habert appelle l'attention de M. le ministre délégué à la coopération sur les inquiétudes des Français en coopération à Djibouti. Les conditions de vie de ces agents se sont fortement dégradées depuis juin 1996, en raison de l'évolution défavorable du taux de change, de l'accroissement des prix à la consommation, de l'isolement croissant dû à la réduction des liaisons aériennes, de la baisse des effectifs militaires français, du déclassement en cours de l'hôpital militaire français, des coupures d'électricité importantes (12 heures par jour) dues à la vétusté de la centrale électrique locale, des coupures d'eau qui y sont liées, etc. Or c'est dans ce contexte très négatif qu'est publié par le ministère de la coopération le projet d'une réduction de 6 % du coefficient multiplicateur de la rémunération des coopérants lié à l'environnement, alors que dans le même temps les autres agents français en mission à Djibouti bénéficient logiquement d'augmentations pour leur permettre de faire face à ces nouvelles difficultés. Dans ces conditions, il lui demande de bien vouloir réexaminer le projet concernant ces coopérants, qui apparaît en totale contradiction avec les réalités actuelles de la vie à Djibouti

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 23/01/1997

Réponse. - L'évolution du coefficient géographique (coefficient multiplicateur du traitement indiciaire et de la prime de fonction) à Djibouti intervient dans le cadre d'une révision périodique de la hiérarchie des rémunérations des agents de coopération technique au titre de l'environnement dans les différents pays, les autres agents de l'Etat expatriés (diplomates, militaires, enseignants de l'Agence française pour l'enseignement à l'étranger) relevant de régimes de rémunération spécifiques. C'est donc dans un contexte général de comparaison des conditions d'expatriation entre tous les pays intéressés qu'il convient de raisonner, en s'efforçant d'apprécier de la façon la plus objective possible les différences entre les conditions de vie à Djibouti (sécurité, santé, isolement, scolarisation des enfants) avec celle des autres pays sans perdre de vue la nécessité de respecter l'équilibre budgétaire du chapitre concerné. Cette double exigence permet d'expliquer que le coefficient de Djibouti soit diminué dans un contexte d'aggravation relative des conditions de vie, celles-ci pouvant s'avérer moins favorables dans d'autres pays. On relèvera que le coefficient géographique s'élève à 2,04 après la diminution en cause et qu'il n'est dépassé que par celui de Haïti. Il est précisé enfin qu'aucune augmentation du facteur change-prix n'est constatée entre juin 1996 et le dernier résultat connu (octobre 1996).

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