Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 31/10/1996

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les critiques émises par la Fédération des familles de France dans Le Figaro du 13 septembre 1996 sur la semaine de quatre jours " à cause de la rupture de rythmes qu'elle engendre... La semaine de quatre jours, malgré la suppression d'un certain nombre de jours de vacances concentre le travail et rend les journées trop denses. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette critique et quelle vont être les conséquences.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/12/1996

Réponse. - Depuis 1991, une procédure particulière permet à l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, d'aménager l'organisation de la semaine scolaire, sur la base d'une durée moyenne de vingt-six heures d'enseignement, à l'initiative des conseils d'école. Une importante demande sociale a conduit progressivement environ 20 % des écoles à fonctionner quatre jours par semaine à raison de vingt-quatre heures hebdomadaires de classe, aucun cours ne se déroulant le samedi et le mercredi. Conformément à la réglementation, la mise en place de la semaine de quatre jours de classe donne lieu à la récupération des heures d'enseignement non effectuées sur les congés scolaires, selon un calendrier arrêté par l'inspecteur d'académie. Les aménagements du temps scolaire ne peuvent en effet entraîner une réduction ou une augmentation ni du nombre total d'heures d'enseignement sur la durée de l'année scolaire, ni du temps consacré en moyenne à chaque champ disciplinaire. Il ressort d'une étude que la direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'éducation nationale a consacrée à la semaine de quatre jours de classe, publiée en mars 1994, que la semaine de quatre jours a impliqué pour la plupart des enseignants concernés des changements dans la conception et l'organisation de leur enseignement, entraînant pour certains quelques difficultés de mise en oeuvre. Toutefois, le temps d'enseignement consacré à chaque discipline reste inchangé et les méthodes pédagogiques ne sont pas modifiées dans l'ensemble. Par ailleurs, la majorité des parents d'élèves et des enseignants interrogés ne signale aucune incidence négative particulière de la semaine de quatre jours sur la fatigue des élèves, sur leur comportement ou sur le travail scolaire fourni et se montre au contraire satisfaite de cette organisation.

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