Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/10/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche la proposition faite dans le rapport de la commission sur la réflexion sur l'école qui lui a été remis au printemps 1996 " d'éliminer les formes précoces d'échec scolaire par l'adoption de pratiques pédagogiques renforcées dans les zones sensibles ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et quelles mesures concrètes vont être prises pour sa réalisation, notamment dans le département du Rhône.

- page 2754


Réponse du ministère : Éducation publiée le 23/01/1997

Réponse. - La politique éducative dans les zones sensibles constitue un des volets essentiels de la politique du ministère de l'éducation nationale. L'objectif premier est de réduire les inégalités que connaissent les publics défavorisés et d'obtenir une amélioration significative des résultats scolaires des élèves des zones difficiles. Les zones sensibles, en particulier les zones d'éducation prioritaires, sont devenues de véritables laboratoires d'innovation pédagogique de par leurs pratiques éducatives dans le cadre d'un projet d'actions conduit par une équipe éducative volontaire en partenariat avec les élus, le monde associatif, les parents et les services déconcentrés de l'Etat. D'ores et déjà les zones sensibles bénéficient de moyens importants visant à améliorer les conditions d'enseignement et par là-même à favoriser des pratiques pédagogiques innovantes, notamment en matière de maîtrise de la langue française, d'éducation à la santé, d'enseignements artistiques, d'activités culturelles, d'éducation physique et d'activités sportives. Aujourd'hui, la première des priorités de l'école est d'assurer la maîtrise écrite et orale de la langue française. C'est dans cet esprit que les programmes ont été redéfinis, allégés et recentrés sur les savoirs essentiels. Pour les milieux défavorisés, la mesure no 6 du nouveau contrat pour l'école, prévoit que l'enseignement du français, en particulier dans les zones sensibles, peut s'inspirer des méthodes d'apprentissage du français-langue étrangère. A cet effet, l'effort de formation sera poursuivi cette année, dans le cadre d'une formation nationale et de formations départementales (dont le département du Rhône) portant sur les apports de la didactique du français-langue étrangère. S'agissant de l'école maternelle, un effort national entrepris en 1995 au profit des ZEP visant à une réduction d'effectif à vingt-cinq élèves par classe en moyenne est poursuivi en application de la mesure no 13 du nouveau contrat pour l'école. En effet, un meilleur encadrement des élèves permet de mener à bien des actions particulières, notamment l'acquisition des apprentissages fondamentaux. L'école maternelle constitue une étape fondamentale dans la scolarisation d'un enfant : un enfant qui parle bien a toutes les chances d'apprendre à lire aisément. Des maîtres des réseaux d'aide spécialisés interviendront pendant le temps scolaire, pour remédier aux difficultés rencontrées par certains élèves auxquels il faut apporter immédiatement l'aide nécessaire. Enfin, depuis la rentrée scolaire 1996 débute une expérimentation pédagogique sur le développement des enseignements scientifiques dans 92 écoles (dont 8 dans le département du Rhône) sous l'autorité des professeurs Charpak et Léna. Cette opération a pour objet de faire aborder aux élèves le domaine de la connaissance par la manipulation, qui favorise une expression plus aisée de la part des élèves habituellement en grande difficulté langagière. Elle est menée à titre expérimental au cours de l'année scolaire 1996-1997 dans la perspective d'une généralisation à l'ensemble des départements dès la rentrée scolaire 1997-1998. Le décret no 96-465 du 29 mai 1996, qui organise le nouveau collège en trois cycles, précise que le collège doit offrir les réponses appropriées à la diversité des élèves, à leurs besoins et leurs intérêts. En classe de sixième, qui constitue le cycle d'adaptation entré en vigueur à la rentrée 1996 conformément à l'arrêté du 29 mai 1996, plusieurs dispositions visent à favoriser la remise à niveau des élèves et à les préparer à l'enseignement secondaire. La souplesse introduite dans l'organisation des enseignements permet aux établissements, dont la dotation horaire hebdomadaire par division a été portée à 26 heures, d'utiliser leurs moyens d'enseignement pour mettre en place des enseignements en effectifs allégés. Ils ont la possibilité d'organiser un dispositif de consolidation en réponse aux difficultés spécifiques de certains élèves. Les études dirigées ou encadrées permettent à tous les élèves d'apprendre à organiser matériellement leur travail, de s'approprier les processus du travail intellectuel et de réaliser leur travail personnel dans le cadre scolaire. Dans le cycle central, dont l'organisation sera prochainement arrêtée après les concertations habituelles, les mesures actuellement expérimentées en classe de cinquième, conformément à la note de service no 96-132 du 10 mai 1996, donnent aux établissements la possibilité d'apporter de nouvelles réponses aux difficultés des élèves. Les parcours diversifiés instaurés en 1995 mettent en oeuvre une " pédagogie du détour " permettant de renforcer la motivation des élèves : tout en valorisant leurs domaines d'excellence et leurs centres d'intérêt, ils peuvent enrichir les apprentissages de chaque élève et répondre aux difficultés de certains. L'option facultative de latin introduite dès la classe de cinquième est ouverte à tous les élèves : des élèves en difficulté peuvent tirer un excellent profit de cet enseignement tant au plan de la maîtrise de la langue française que de l'épanouissement culturel. Enfin, un encadrement pédagogique complémentaire, sous forme d'études dirigées ou encadrées, est offert en classe de cinquième aux élèves qui ne font pas encore preuve d'une autonomie suffisante dans leur travail. ; les préparer à l'enseignement secondaire. La souplesse introduite dans l'organisation des enseignements permet aux établissements, dont la dotation horaire hebdomadaire par division a été portée à 26 heures, d'utiliser leurs moyens d'enseignement pour mettre en place des enseignements en effectifs allégés. Ils ont la possibilité d'organiser un dispositif de consolidation en réponse aux difficultés spécifiques de certains élèves. Les études dirigées ou encadrées permettent à tous les élèves d'apprendre à organiser matériellement leur travail, de s'approprier les processus du travail intellectuel et de réaliser leur travail personnel dans le cadre scolaire. Dans le cycle central, dont l'organisation sera prochainement arrêtée après les concertations habituelles, les mesures actuellement expérimentées en classe de cinquième, conformément à la note de service no 96-132 du 10 mai 1996, donnent aux établissements la possibilité d'apporter de nouvelles réponses aux difficultés des élèves. Les parcours diversifiés instaurés en 1995 mettent en oeuvre une " pédagogie du détour " permettant de renforcer la motivation des élèves : tout en valorisant leurs domaines d'excellence et leurs centres d'intérêt, ils peuvent enrichir les apprentissages de chaque élève et répondre aux difficultés de certains. L'option facultative de latin introduite dès la classe de cinquième est ouverte à tous les élèves : des élèves en difficulté peuvent tirer un excellent profit de cet enseignement tant au plan de la maîtrise de la langue française que de l'épanouissement culturel. Enfin, un encadrement pédagogique complémentaire, sous forme d'études dirigées ou encadrées, est offert en classe de cinquième aux élèves qui ne font pas encore preuve d'une autonomie suffisante dans leur travail.

- page 207

Page mise à jour le