Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/10/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche l'article paru dans Le Figaro du 30 septembre 1996 sous le titre " Graine de violence " d'un éminent membre de l'académie des sciences et de l'académie de médecine suggérant que " dans chaque collège, un groupe, composé d'enseignants, du médecin et de l'infirmière scolaires, d'une assistante sociale et d'un psychologue, pourrait repérer les enfants à problèmes et étudier avec la famille les mesures qui peuvent être prises ". Il lui demande s'il envisage la mise en oeuvre d'une telle suggestion afin d'éviter que l'enfant à problèmes ne sombre dans l'enfer de la drogue ou ne devienne délinquant.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 23/01/1997

Réponse. - La lutte contre les toxicomanies et la prévention des conduites à risque sont une priorité du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Depuis quelques années déjà, une politique volontaire inscrite dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la drogue coordonné par la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie à été mise en place. L'action du ministère s'articule autour de trois axes : le développement des dispositifs de prévention dans les établissements scolaires, les comités d'environnement social (CES). Ils sont actuellement au nombre de 1 800 ; l'objectif fixé dans le plan gouvernemental est d'atteindre le chiffre de 2 000 en juin 1997. Ils permettent l'organisation de la prévention sur le plan interne et en partenariat avec l'environnement de l'établissement. Les CES réunissent l'ensemble des acteurs de la communauté éducative (personnels de direction, enseignants, personnels médico-sociaux, personnel d'éducation, parents et aussi élèves) afin d'envisager les actions de prévention les mieux adaptées à la situation particulière de chaque établissement scolaire. Tout adulte, quel que soit son rôle dans l'équipe, peut être acteur de prévention tout en conservant la spécificité de sa fonction. Ainsi, professeurs, documentalistes, conseillers d'éducation, personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service (ATOS) sont susceptibles de percevoir des signaux d'alerte (fatigue, absentéisme...) ou de nouer un dialogue privilégié avec un adolescent qui s'interroge. L'infirmière, le médecin scolaire ou l'assistance sociale sont des relais naturels dans l'établissement en cas de difficulté particulière. La cohérence des discours et des attitudes des équipes éducatives est en effet primordiale dans la mise en oeuvre d'une prévention efficace ; la mise à disposition d'outils pédagogiques s'adressant tant aux adultes qu'aux élèves : un guide intitulé " repères pour la prévention des conduites à risque dans les établissements scolaires " et une cassette destinés à la communauté éducative, " la lettre de Jean ", ont été diffusés en 1994 et 1995. Une seconde cassette destinée cette fois aux élèves, " Tempo Solo ", vient d'être réalisée par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, et fait l'objet d'une diffusion dans l'ensemble des collèges ; la mise en place de formations appropriées tant au niveau académique que national (plans académiques de formation, plan national de formation, université d'été). Ces mesures relayées dans les académies par des groupes de pilotage constitués auprès des recteurs et des inspecteurs d'académies sont de nature à organiser une politique de prévention efficace contre ce fléau que constitue la drogue pour nos enfants.

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