Question de M. PENNE Guy (Français établis hors de France - SOC) publiée le 17/10/1996

M. Guy Penne souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la défense sur le rôle des officiers français lors de la chute de Srebreniça. A plusieurs reprises, ces derniers temps, des émissions de télévision ont mis nommément en cause un général français. Il lui demande donc s'il n'est pas possible de faire connaître toute la vérité sur cet épisode de la guerre en ex-Yougoslavie afin d'établir avec précision les responsabilités de différents acteurs de ce drame.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 05/12/1996

Réponse. - Le ministre de la défense souhaite faire part à l'honorable parlementaire de son indignation concernant la mise en cause d'officiers français lors de la chute de Srebreniça. Les attaques dirigées en particulier à l'encontre du général commandant les forces de l'Organisation des Nations unies (ONU) en ex-Yougoslavie sont sans fondement. En effet, cet officier général, soumis à l'autorité politique du représentant du Secrétaire général de l'ONU en Bosnie, a tout mis en oeuvre afin d'empêcher les massacres de Srebreniça et les atteintes à la dignité et au respect de la personne humaine. La chute de Srebreniça fut un drame. De ce fait, il peut paraître facile de reporter la responsabilité de ce drame sur un homme alors que celui-ci n'a fait que son devoir. Il est regrettable que des erreurs volontaires soient commises par ceux qui se complaisent dans un rôle d'accusation. C'est ainsi qu'un amalgame est souvent fait entre la période de prise en otage des casques bleus français et celle de la chute de Srebreniça, alors que plus de deux mois séparent ces deux événements. Des enseignements ont été tirés de cette tragédie. La création, à Paris, de la Force de réaction rapide a démontré la volonté politique affichée par le Président de la République en de telles circonstances. Par ailleurs, le ministre de la défense souligne que l'action entreprise par les casques bleus français en ex-Yougoslavie, tous grades confondus, a été menée dans l'honneur de nos armées et dans la tradition de liberté de notre pays.

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