Question de M. PENNE Guy (Français établis hors de France - SOC) publiée le 26/09/1996

M. Guy Penne souhaite interroger M. le ministre des affaires étrangères sur la situation créée au sein de l'ONU par la politique menée par les Etats-Unis. Ces derniers ont manifesté leur opposition au renouvellement du mandat de l'actuel secrétaire général de l'Organisation des Nations unies. Ils souhaiteraient sans doute quelqu'un de plus proaméricain à la tête de l'ONU. En conséquence, M. Guy Penne souhaite connaître, d'une part, la position de la France face à la question du renouvellement du mandat du secrétaire général de l'ONU et, d'autre part, il souhaite savoir ce que la France entend faire pour inciter les Etats-Unis à régler leurs dettes à l'égard de cette haute instance internationale.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 21/11/1996

Réponse. - 1. La position de la France à propos du renouvellement du mandat du sécrétaire général de l'ONU est constante et a été clairement exprimée à l'occasion du débat général d'ouverture de la 51e session de l'Assemblée générale à la fin septembre. La France estime que M. Boutros-Ghali a donné une impulsion décisive au processus indispensable de réforme de l'Organisation, tant sur le plan budgétaire que dans son fonctionnement. Ce processus n'est pas achevé et il est donc nécessaire que le secrétaire général puisse le mener à son terme. Par ailleurs, dans sa déclaration du 8 juillet 1996, l'Organisation de l'unité africaine a souhaité que M. Boutros-Ghali effectue un nouveau mandat. Dans ces conditions, la France estime qu'il serait normal que le secrétaire général soit reconduit dans ses fonctions. 2. En ce qui concerne la crise financière à laquelle l'Organisation des Nations unies doit faire face, la France estime qu'elle est due en priorité aux retards de paiement accumulés par certains Etats membres, au premier rang desquels les Etats-Unis. La France est d'autant plus concernée que nous sommes les premiers créanciers de l'Organisation au titre des opérations de maintien de la paix. Avec nos partenaires de l'Union européenne, nous avons présenté à l'Assemblée générale un ensemble de propositions visant à régler la crise. Parmi celles-ci figurent le paiement des arriérés, une refonte du barème des quotes-parts au budget de l'Organisation, un effort accru de maîtrise des dépenses administratives et un mécanisme de sanctions et d'incitations. Les discussions se poursuivent à New York mais nous avons noté avec satisfaction que le Président Clinton avait obtenu du Congrès des Etats-Unis de premiers déblocages financiers qui ont permis à ce pays d'apurer ses dettes pour 1995.

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