Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 19/09/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale l'information parue dans le journal Le Point du 31 août 1996 selon laquelle " des chercheurs américains ont eu l'idée d'utiliser la lidocaïne, délivrée sous forme de gouttes nasales, aux migraineux en crise se présentant aux urgences. Un essai contre placebo réalisé sur quatre-vingt-une personnes a montré que, dans 55 p. 100 des cas, ce traitement peu agressif procurait un soulagement quasi immédiat. " Il lui demande quelles conclusions il tire des résultats de cette recherche américaine et si son secrétariat d'Etat envisage d'approfondir les recherches de la lidocaïne sur le traitement de la lutte contre la migraine.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 26/12/1996

Réponse. - L'étude menée sur l'utilisation de la lidocaïne dans le traitement de la migraine, à laquelle se réfère l'honorable parlementaire, se caractérise par une administration du produit selon une technique particulière, la technique de Barre dont la bonne réalisation conditionne vraisemblablement l'efficacité du traitement. Ce produit n'ayant, pour le moment, été comparé qu'à un placebo, il n'est pas possible d'établir des conclusions par rapport aux traitements existant dans l'indication migraine. De plus, certains effets indésirables ont été mis en évidence : sensation de brûlures ou d'insensibilité du nez, du pourtour des yeux et de la gorge (avec parfois sensation d'étouffement). A ce jour, le laboratoire pharmaceutique ne semble pas encore avoir entrepris le développement de la lidocaïne dans l'indication migraine, pas plus à l'étranger qu'en France. En tout état de cause, ni le ministère du travail et des affaires sociales, ni l'Agence du médicament n'ont vocation à réaliser l'expérimentation de médicaments. Seuls des laboratoires pharmaceutiques peuvent approfondir les recherches sur ce produit et procéder aux expertises nécessaires destinées à vérifier entre autres l'innocuité du produit, ses effets thérapeutiques et ses éventuelles contre-indications. Sur la base de ces expertises, l'Agence du médicament pourra apprécier s'il y a lieu ou non de reconnaître une nouvelle indication thérapeutique à ce produit.

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