Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/09/1996

M. Emmanuel Hamel appelle l'attention de M. le ministre délégué à la jeunesse et aux sports sur la démission en juillet 1996 d'un professeur de médecine qui présidait depuis six ans la commission nationale de lutte contre le dopage. Dans une interview publiée par le quotidien Le Parisien ce professeur de médecine affirme " que la lutte antidopage devient ridicule : on prétend lutter contre quelque chose qu'on ne peut détecter ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette affirmation et s'il envisage de prendre des mesures pour qu'à l'avenir toutes les formes de dopages puissent être décelées.

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 19/12/1996

Réponse. - La lutte antidopage est en perpétuelle évolution en raison des nouvelles substances dopantes régulièrement utilisées par les sportifs. Il est donc vrai qu'à l'heure actuelle toutes les substances dopantes interdites de façon théorique ne sont pas détectables lors d'un contrôle antidopage. Deux problèmes principaux sont posés : d'une part, certaines substances dopantes majeures, comme les stéroïdes anabolisants, sont utilisées sous forme de cure à distance des compétitions et ne sont donc plus détectables au moment de la manifestation sportive. Le ministre délégué à la jeunesse et aux sports a décidé de multiplier les contrôles inopinés à l'entraînement, en accord avec la Commission nationale de lutte contre le dopage, en dépit des contraintes d'organisation et de financement nécessaires, ce type de contrôle requérant par ailleurs de grandes disponibilité et souplesse de la part des médecins préleveurs. D'autre part, certains hormones, synthétisées par génie génétique et utilisées par les sportifs ne sont pas détectables à l'heure actuelle en raison de leur analogie avec les hormones endogènes normalement retrouvées dans les urines. En conséquence, le ministre a consolidé le dispositif financier mis en place dans le cadre de la recherche antidopage afin d'accélérer la détection de ces substances dopantes majeures.

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