Question de M. PLASAIT Bernard (Paris - RI) publiée le 08/08/1996

M. Bernard Plasait demande à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de bien vouloir lui indiquer l'état de ses réflexions quant à l'introduction de l'alternance dans la préparation au métier d'enseignant.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 12/09/1996

Réponse. - S'agissant de la formation des futurs professeurs du second degré, la première année est centrée sur l'acquisition et la consolidation des connaissances scientifiques et disciplinaires qui seront évaluées lors du concours. L'introduction de l'alternance, s'appuyant sur un stage en établissement d'une durée minimale de vingt heures, est donc limitée à la préparation de l'épreuve sur dossier du concours et à une première approche du métier d'enseignant. Le caractère nettement plus professionnel du concours du premier degré permet l'organisation, dès la première année de formation, de périodes de stages plus importantes, équivalentes à quatre à six semaines, permettant d'aborder des situations d'enseignement très diverses. Les stages et les situations vécues servent de base à cette formation ainsi que des situations d'enseignement relatées sous forme d'études de cas, de documents écrits ou audiovisuels. La formation de deuxième année d'IUFM, organisée à partir et autour de périodes d'activités en classe, est naturellement plus favorable à des modalités de formation en alternance. Elle se caractérise par une articulation forte entre la formation et les moments de pratique professionnelle, une collaboration marquée entre les différents types de formateurs, une implication des stagiaires dans leur formation, notamment dans le cadre de travaux personnels leur permettant d'élaborer une synthèse de leurs observations et de leurs expériences, et de s'approprier les différents moments de la formation. Le mémoire professionnel constitue, grâce au passage par l'écrit qu'il exige, le moment privilégié de réalisation de cet objectif, en aidant le futur professeur à prendre du recul par rapport à sa pratique et à réfléchir à la manière de l'améliorer. Il contribue ainsi à préparer le futur enseignant à communiquer, à propos de son enseignement, avec ses interlocuteurs futurs (élèves, parents d'élèves, collègues, etc.). Il est important de veiller à concevoir des modalités de formation innovantes en évitant le recours systématique à l'enseignement magistral, retenu souvent par habitude ou par facilité, en favorisant la participation active des étudiants et professeurs stagiaires et en prenant appui sur des situations concrètes.

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