Question de M. BONY Marcel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 18/07/1996

M. Marcel Bony attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale sur la baisse de fréquentation des stations thermales. Au moment où il l'interroge, l'évolution est négative pour les établissements thermaux auvergnats, bien que la saison 1996 ne soit bien sûr pas terminée (environ moins 10 p. 100 de chute pour le Mont-Dore et La Bourboule par exemple). On peut cependant d'ores et déjà en tirer des enseignements dans la mesure où la tendance à la baisse apparaît être générale, et confirme malheureusement une fois de plus la mauvaise santé du secteur, affectant la quasi-totalité des exploitations privées ou publiques. Pourtant, l'efficacité du thermalisme est incontestable, comme le montrent à présent plusieurs enquêtes médicales et s'appliquent à le faire nombre d'études scientifiques. Le thermalisme, c'est aussi un moyen de faire des économies dans le cadre d'une maîtrise des dépenses de santé puisque le coût moyen d'une cure de 21 jours équivaut pour la sécurité sociale à celui d'une seule journée d'hospitalisation. Or, la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) a souligné une baisse substantielle du nombre de journées d'hospitalisation lorsqu'il s'agit de curistes. De la même façon, la réduction de la consommation de médicaments des malades chroniques a été mise en évidence : une diminution de plus de 40 p. 100 des dépenses pharmaceutiques remboursées dans l'année suivant la cure. Par ailleurs, l'activité thermale représente environ 100 000 emplois directs, indirects ou induits dans des régions où elle constitue la plupart du temps la seule activité. C'est donc une activité structurante irremplaçable pour l'aménagement du territoire. Elle crée des emplois qui ne sont pas susceptibles de délocalisation dans des communes dont beaucoup sont situées en zone défavorisée et de montagne. Les conséquences de cette situation ne sont pas minces car il s'agit de tout un pan de l'économie locale qui est remise progressivement en question, l'Auvergne ne comptant pas moins de dix stations. Dès lors, il importe que les pouvoirs publics réagissent rapidement à partir des travaux des nombreuses missions dont le secteur a fait l'objet. Aussi lui demande-t-il quelles sont les initiatives qu'il compte prendre et dont il avait annoncé le principe lors de la discussion du projet de loi portant diverses mesures d'ordre sanitaire, social et statutaire. Iront-elles dans le sens d'une satisfaction des requêtes du groupe sénatorial d'étude sur le thermalisme ?

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La question est caduque

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