Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/07/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche le recueil du Secours catholique intitulé " Les Pauvres ont leur mot à dire " et regroupant des " paroles de personnes en difficulté recueillies dans les permanences du Secours catholique en janvier et février 1996 ". Une personne en difficulté explique qu'" aujourd'hui, il ne faut pas former que des intellectuels mais aussi orienter les jeunes sur le travail manuel ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette position et quelles mesures sont envisagées en ce sens, notamment par le développement de l'apprentissage et la formation des jeunes aux métiers dits manuels dont l'image est à revaloriser dès l'école.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/10/1996

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche s'attache à proposer aux jeunes des voies de formation diversifiées pour répondre à leurs aspirations, leurs goûts, leurs aptitudes, la préparation des métiers dits manuels n'est pas négligée. Dans cet esprit, l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP), qui relève de la tutelle de mon département ministériel, diffuse des mini-guides qui récapitulent les informations essentielles sur les études, les parcours de formation. Ces mini-guides sont distribués gratuitement à chaque élève à chaque palier d'orientation, de la sixième à la terminale. L'ONISEP édite également des dossiers, des guides complets répondant aux grandes questions sur la scolarité, les filières de formation, l'emploi dans les différents secteurs d'activités. L'approche panoramique des sujets traités peut permettre à un adolescent de trouver des repères et de construire un projet professionnel. Au nombre de ces dossiers figurent à titre d'exemple les titres suivants : " entreprises et métiers de demain ", " les métiers du bois, de l'arbre au meuble ", " s'occuper d'animaux ", " travailler dans le bâtiment et des travaux publics ", " les métiers du commerce, du textile, de la mode ", " les métiers de l'automobile, de l'électronique, de l'électrotechnique, les télécommunications, l'imprimerie, les arts graphiques, etc. "... Parallèlement, dans les centres d'information et d'orientation les conseillers d'orientation psychologues sont à la disposition des jeunes et de leurs familles pour les renseigner sur les voies de formation professionnelle, les informer sur les métiers et les professions et leur donner des conseils personnalisés. Par ailleurs, des visites d'élèves en entreprise sont organisées, des professionnels sont invités à parler de leur métier dans les établissements scolaires afin de sensibiliser les élèves à la vie professionnelle. Tout au long de la scolarité en collège, ont été mises en place des séquences d'éducation à l'orientation. Ces séquences périodiques de réflexion sur les métiers et l'éducation au choix, nécessaires à l'efficacité d'un système d'information sur l'orientation, constituent aujourd'hui des éléments de réponse positive à ce problème complexe. Le développement de l'apprentissage, dans le cadre des mesures en faveur de l'emploi des jeunes, figure parmi les priorités du Gouvernement. Participant à cet effort, le ministère de l'éducation nationale a désormais la possibilité d'ouvrir, au sein de ses propres établissements et en partenariat avec les régions et le monde économique, des sections d'apprentissage ou des unités de formation par apprentissage. Quarante-cinq sections devraient fonctionner à la rentrée 1996-1997 permettant à des jeunes de poursuivre leur formation dans le cadre d'un parcours cohérent en complémentarité avec les formations sous statut scolaire.

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