Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 11/07/1996

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la culture sur la situation du château d'Ecouen (Val-d'Oise), un des joyaux de la Renaissance. Elle lui fait remarquer que des difficultés considérables se manifestent du fait de l'insuffisance des crédits de fonctionnement. Certains jours de visite, seul un étage sur trois est ouvert faute de personnel. Pour assurer présence et conseils au public, le château ne possède que vingt-deux agents pour trente-six salles (huit postes vacants). Le plan de mise en valeur du parc avec de nombreux arbres rares ne peut pas entrer en application faute de moyens. Le parc est actuellement un parterre dessiné par Mansard au XVIIe siècle. Il est impossible d'envisager la création d'un nouveau parc Renaissance. Elle lui demande quelles mesures il envisage pour rétablir le montant des crédits - actuellement en baisse de 15 p. 100 - et pour attribuer une dotation exceptionnelle à l'occasion du 20e anniversaire du musée aménagé dans le château.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 17/10/1996

Réponse. - La nécessité de donner au public la possibilité de découvrir l'ensemble des collections du musée de la Renaissance à Ecouen conduit la direction des musées de France à le porter régulièrement parmi les principales priorités d'affectation d'agents de surveillance. C'est ainsi que six nominations ont été prononcées dans cet établissement durant le premier semestre 1996 soit une augmentation de près de 20 % de l'effectif, alors que 119 affectations ont pu être prononcées dans l'ensemble des musées nationaux, soit 6 % de l'effectif. La direction et le musée poursuivent leurs efforts pour assurer la meilleure offre adaptée au public, notamment par des ajustements d'horaires permettant une extension de l'ouverture en début de matinée (pour les groupes scolaires) et le dimanche après-midi. Néanmoins, l'ouverture simultanée de l'ensemble des étages est conditionnée par huit recrutements supplémentaires dont la possibilité est actuellement à l'étude. Le recours au personnel vacataire a permis de réguler les besoins en personnels permanents et d'alterner au mieux les fermetures de salles, par l'utilisation de 1,2 million de francs de crédits de vacations par an en 1995 et 1996. Mais cette régulation s'inscrit à présent dans le cadre de l'accord passé le 14 mai 1996 entre les organisations syndicales et le ministre de la fonction publique ; ce plan de résorption, partiellement anticipé depuis 1994 par le ministère de la culture, devrait se traduire par l'inscription d'emplois au budget de celui-ci, ce qui contribuerait en particulier à stabiliser les effectifs du musée de la Renaissance. Cet accord institue, en particulier, des concours internes spécifiques auxquels pourront se présenter les agents non titulaires qui, recrutés à titre temporaire, justifieront de quatre ans de services effectifs en équivalent temps plein. Par ailleurs, la mise en valeur du parc reste un des objectifs de la direction et de la conservation. Des travaux importants ont déjà été réalisés (la restauration des douves par exemple) et d'autres sont prévus, en particulier la réfection de la terrasse d'accès au château. Une étude d'aménagement d'un jardin Renaissance devrait intervenir prochainement et une préfiguration est envisagée sur une parcelle située à l'est. Enfin, des crédits sont alloués chaque année pour l'entretien du domaine et la nomination d'un nouvel agent de l'office national des forêts devrait permettre d'accélérer la réhabilitation des parties boisées. Quant au vingtième anniversaire de l'ouverture du musée, il sera marqué à l'automne 1997 par une série de manifestations : expositions, colloque, concerts, concours scolaire, document audiovisuel sur le mécanisme de la nef dite de Charles-Quint (une des pièces majeure des collections) et par une importante campagne de promotion.

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