Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 27/06/1996

M. Georges Gruillot appelle l'attention de Mme le ministre délégué pour l'emploi sur les résultats des dernières statistiques de l'Unedic qui affichent une progression de l'emploi salarié de 0,1 p. 100 au premier trimestre. Ce pourcentage correspond à 10 300 emplois supplémentaires. Il la remercie de lui préciser vers quel type d'activité ces emplois sont enregistrés et quels enseignements elle retire de cette évolution encourageante.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 01/08/1996

Réponse. - La statistique trimestrielle de l'UNEDIC a mesuré au premier trismestre 1996 une évolution de l'emploi salarié de p 0,1 p. 100 correspondant à la création de 10 300 emplois. Pour ce même trimestre, les résultats de l'INSEE et de la DARES font apparaître quant à eux une stabilisation de l'emploi salarié. Deux éléments expliquent cette différence : la statistique UNEDIC repose entièrement sur des déclarations administratives. En revanche, la statistique de l'INSEE prend en compte à la fois les résultats UNEDIC et les résultats de l'enquête sur l'activité et les conditions d'emploi de la main-d'oeuvre (ACEMO) du ministère du travail : pour chaque secteur économique, l'INSEE choisit en effet parmi ces deux sources, et à partir des résultats passés, celle qui ressort comme la plus fiable ; la statistique de l'INSEE porte sur les salariés de l'ensemble des secteurs hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale. Le champ UNEDIC, qui concerne les secteurs concurrentiels, ne comprend pas les grandes entreprises nationales, la recherche publique et les services aux particuliers ; en revanche, il intègre l'agriculture ainsi qu'une partie des administrations et de l'éducation, santé action sociale. Cette différence de champ expliquerait à elle seule pourquoi les résultats sont toujours légèrement différents. Au demeurant, la différence de 0,1 point entre les deux indicateurs est extrêmement réduite. Toute estimation est assortie d'une marge de précision liée aux aléas d'échantillonnage, aux non-réponses, aux corrections de variations saisonnières et à celles liées à l'absence des établissements de moins de 10 salariés dans les deux sources. A ce stade, on peut considérer que ces deux dispositifs statistiques fournissent des résultats presque identiques. Ils est donc raisonnable de conclure à une quasi-stabilité de l'emploi au premier trimestre 1996. Mme le ministre délégué pour l'emploi souligne cependant que, au cours de ce premier trismestre 1996, quatre secteurs on été créateurs nets d'emploi selon les deux sources : les transports (p 8 200 emplois selon l'UNEDIC), les activités immobilières (p 5 700), les services aux entreprises (p 19 700) et les services aux particuliers (+ 5 800). Plus généralement, l'industrie, qui avait profité de la reprise de la mi-1994 à la mi-1995 en redevenant créatrice nette d'emplois, enregistre des pertes limitées depuis la fin de l'année 1995. Dans la construction, la dégradation de l'emploi est beaucoup plus marquée (- 16 600 au premier trimestre). Le secteur tertiaire, quant à lui, demeure fortement créateur d'emplois (p 37 000).

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