Question de M. BESSON Jean (Drôme - SOC) publiée le 20/06/1996
M. Jean Besson vient d'attirer l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur la situation des malades atteints en France de fibromyalgie. En effet, depuis quelques années, les rhumatologues sont confrontés à cette nouvelle pathologie douloureuse qui atteint en très grande majorité des femmes. Cette affection est caractérisée par des douleurs diffuses associées à une grande fatigue : mal au dos, à la nuque, aux genoux, douleurs musculaires insoutenables, etc. Ces malades sont très vite reconnus inaptes au travail. La prise en charge de la fibromyalgie est une entreprise difficile. Il ne suffit pas de traiter la douleur, il faut aussi considérer le retentissement fonctionnel, physique et psychique de cet état douloureux chronique encore peu connu. Il s'agit donc de prendre en charge plusieurs facteurs, alliant une bonne connaissance des traitements et des techniques antalgiques à une écoute et une relation, de confiance entre le médecin et le patient, encore plus importante que dans d'autres maladies. De nombreux médecins développent des techniques de prise en charge de cette maladie : rhumatologues, rééducateurs, neurologues, qui peuvent prendre place dans une structure de traitement multidisciplinaire de la douleur. Les principaux problèmes tiennent à ce que la fibromyalgie, dont l'apparition est relativement récente en France, mais qui touche de plus en plus de personnes, ne bénéficie que trop peu de crédits de recherche, et par ailleurs qu'elle n'est pas aujourd'hui reconnue par les structures de soutien aux personnes handicapées (COTOREP en particulier), ce qui accentue le désarroi des personnes atteintes. Il lui demande donc de se pencher sur la réalité de cette maladie extrêmement préoccupante, et d'étudier les mesures nécessaires pour soutenir les personnes qui en sont atteintes.
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Réponse du ministère : Travail publiée le 17/10/1996
Réponse. - La fibromyalgie ou syndrome polyalgique idiopathique diffus (SPID) est un syndrome aux contours mal définis et dont l'étiologie est inconnue malgré le nombre important de publications qui lui sont consacrées actuellement, attestant d'une recherche clinique non négligeable. En ce qui concerne l'aide des pouvoirs publics à la prise en charge des patients atteints de fibromyalgie, l'impulsion donnée depuis plusieurs années pour l'amélioration du traitement des douleurs aiguës ou chroniques est une mesure qui, combinée à une écoute et une relation attentives du médecin envers les patients, peut aider à soulager ceux-ci. En revanche, en l'état actuel de nos connaissances, il ne semble pas souhaitable que ces patients bénéficient des mesures spécifiques aux handicapés, s'agissant de symptômes pour partie fonctionnels qui peuvent connaître une amélioration.
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