Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 06/06/1996

Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur les réformes tarifaires des transports en commun en Ile-de-France, décidées par le syndicat des transports parisiens, le 25 juillet 1995, sans aucune concertation des usagers. Les Parisiens possédant une carte orange pour le métro ne comprennent pas pourquoi ils doivent s'acquitter, en plus, d'un trajet " métro " lorsqu'ils vont en banlieue. Ces mêmes usagers n'apprécient pas non plus de ne pouvoir utiliser ce billet combiné sur le réseau de bus. En outre, ceux qui n'utilisent que le train ne voudraient pas payer le métro. Pour toutes ces raisons, elle lui demande ce qu'il compte faire pour remédier à cette situation qui porte préjudice aux usagers des transports en commun en Ile-de-France.

- page 1361


Réponse du ministère : Équipement publiée le 25/07/1996

Réponse. - Le syndicat des transports parisiens (STP), autorité organisatrice des transports en commun dans la région d'Ile-de-France, a, par décision de son conseil d'administration du 25 juillet dernier, créé une zone de tarification urbaine délimitée par le boulevard périphérique ; à l'intérieur de ce périmètre, les tarifs appliqués sont soumis aux principes de la tarification urbaine ; à l'extérieur, ils sont soumis aux principes de la tarification banlieue, à l'exception des prolongement des lignes de métro sur lesquels la tarification unique du réseau métropolitain est conservée. Il résulte de ces dispositions appliquées depuis le 23 août dernier que les billets valables entre une gare de banlieue et une gare tête de ligne parisienne sont supprimés et sont remplacés par un titre de transport unique banlieue-zone urbaine permettant d'effectuer un trajet entre une gare de banlieue et Paris par le train et le RER ainsi qu'un trajet sur le réseau ferré de la zone urbaine. Ces nouveaux titres sont disponibles dans toutes les gares SNCF et les stations de métro. Ce dispositif permet à de nombreux voyageurs de bénéficier d'un service simplifié, amélioré et avec une diminution de coût pour 80 p. 100 d'entre eux. Il a également mis fin à une situation antérieure difficilement compréhensible pour de nombreux usagers : ainsi le trajet d'une gare de banlieue à une même gare parisienne (gare de Lyon, par exemple) incluait dans certains cas l'accès au réseau métropolitain (arrivée par le RER A) et non dans d'autres cas (arrivée par le RER D) ; par ailleurs, de très nombreux usagers (4 000 par jour) se faisaient " piéger " quotidiennement, compte tenu de ce que leur titre de transport permettait ou non, sur une même branche du RER, d'accéder au réseau ferré métropolitain selon la sation de connexion choisie. Dans ces conditions, il n'est pas envisagé de revenir sur cette disposition. Il convient de préciser que dans un avenir relativement proche - vraisemblablement de l'ordre de deux ou trois ans - ce titre de transport banlieue-zone urbaine devrait pouvoir être également utilisable sur le réseau de bus de la RATP, ce qui contribuera encore à améliorer la simplicité du dispositif.

- page 1924

Page mise à jour le