Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 09/05/1996

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de la culture sur la politique de promotion des enseignements artistiques. A cet effet, il le remercie de lui préciser les mesures qu'il entend énoncer et de lui indiquer s'il ne lui apparaît pas intéressant de renouveler à l'attention des étudiants inscrits dans un cursus artistique un principe de bourses et de prix comme celui qui prévalait avec le prix de Rome. Il le remercie de lui faire part de ses intentions à ce sujet.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 08/08/1996

Réponse. - Le développpement et le renforcement des arts plastiques constituent une priorité gouvernementale. L'attention portée à ces enseignements est donc une part essentielle de la politique du ministère de la culture, qui y consacre près de la moitié (210 MF) du budget de la délégation aux arts plastiques. Dans cette logique a été institué un ensemble de mesures visant à assumer la promotion des enseignements des arts plastiques. Au plan international, l'exposition biennale " Germinations " sélectionne ses participants parmi les jeunes artistes diplômés depuis moins de cinq ans et dont les dossiers de candidatures ont été transmis par les écoles. L'organisation de cette manifestation, qui regroupe quatorze Etats européens, a retenu huit jeunes Français dans ses trois dernières éditions. La prochaine exposition se tiendra à Prague puis à la Villa Arson à Nice en octobre et décembre 1996, alors que les précédentes avaient eu lieu à Breda, Athènes et Varsovie. Le dispositif d'attribution de bourses est un élément déterminant de la politique du ministère. L'octroi de bourses scolaires entièrement financées par l'Etat pour un montant de 42 MF permet à près de 3 000 étudiants des écoles municipales et nationales de bénéficier d'une aide financière au cours de leur scolarité. Les jeunes artistes en activité ont ensuite la possibilité de présenter auprès des directions régionales des affaires culturelles une demande de bourse afin de réaliser une oeuvre spécialement coûteuse, de conduire une recherche spécifique ou de séjourner dans une institution afin de compléter leur formation. Par ailleurs la sélection, chaque année, de pensionnaires pour l'Académie de France à Rome apparaît toujours comme une certaine consécration dont les artistes savent tirer profit. Il faut ajouter que, par des mesures de soutien, le ministère de la culture aide les établissements à assurer leur propre promotion (journées " portes ouvertes ", exposition de travaux d'étudiants, présence de galeries, organisation de conférences et de colloques, activités d'édition, cours pour amateur concernant près de 20 000 personnes). Il faut signaler enfin le travail actuellement en cours et qui concerne : la création d'un établissement public regroupant l'ensemble des écoles nationales situées en région ; le projet de création d'une école nationale des arts décoratifs en Limousin, regroupant les deux sites de Limoges (arts du feu) et Aubusson (design textile) ; l'ouverture prochaine de l'école de l'image en Poitou-Charentes, et du Fresnoy (studio national des arts contemporains) à Tourcoing ; des travaux importants à l'école nationale supérieure des arts décoratifs et à la Villa Arson à Nice retenue comme grand projet en région ; des modifications de l'arrêté du 10 novembre 1988 portant sur l'organisation des études et qui permettront des projets d'écoles mieux identifiés, plus spécifiques et plus complémentaires.

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