Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 02/05/1996

Devant l'entrée en force des nouvelles technologies dans la vie quotidienne et la place réduite qui leur est faite dans l'enseignement jusqu'à présent, M. Marcel Vidal demande à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche quelle place va être donnée à ces nouvelles disciplines dans les futurs programmes tant au niveau du primaire que du secondaire, la formation des maîtres allant de pair. Certaines expérimentations ponctuelles ont démontré que l'informatique pouvait être un outil d'intégration pour les moins favorisés. Ces derniers, n'ayant précisément pas d'ordinateur ou de CD-Rom à domicile se trouveront encore une fois défavorisés si cet enseignement ne leur est pas prodigué à l'école. C'est encore une fois l'accès au savoir et à la culture qui se trouve mis en cause si un ambitieux programme d'enseignement des nouvelles technologies n'est pas envisagé.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 12/09/1996

Réponse. - Les programmes de l'école primaire, entrés en vigueur à la rentrée de 1995, insistent sur l'usage de l'informatique comme instrument au service des différentes disciplines, en particulier par la familiarisation avec l'ordinateur, en lecture et en production d'écrit, dès le cycle des apprentissages fondamentaux puis, au cycle des approfondissements, par " l'utilisation raisonnée d'un ordinateur et de quelques logiciels (traitement de texte, tableur et logiciels spécifiques à l'école primaire) " et par une " approche des principales fonctions des micro-ordinateurs (mémorisation, traitement de l'information, communication) " (programmes de l'école primaire, p. 66). A l'école primaire, l'informatique ne constitue pas un objet d'enseignement. C'est au maître de la classe qu'il revient de choisir et d'intégrer l'outil qui lui semble, à chaque moment, le plus approprié à sa pédagogie, à la conduite de sa classe, mais aussi aux compétences à faire acquérir au cours de chaque cycle. Pour favoriser l'intégration de l'outil informatique dans l'enseignement du premier degré, le ministère de l'éducation nationale, investit largement dans la formation continue des enseignants. La circulaire no 91-117 du 14 mai 1991 a mis en oeuvre l'intervention, auprès des maîtres, d'instituteurs animateurs en informatique. L'ordinateur à usage pédagogique ainsi que les logiciels éducatifs et la maintenance qui doivent le compléter, constituent un équipement scolaire. En conséquence, il revient à chaque municipalité de prendre en charge son financement, conformément à la loi de décentralisation de 1983. Un examen de l'état des équipements informatiques dans les écoles primaires montre que la mise à jour matérielle et logicielle est largement commencée. Dans le second degré, pour aider les élèves en difficulté, de nombreuses démarches pédagogiques ont été tentées, chacune avec ses succès et ses limites. Les outils des technologies nouvelles - informatique et audiovisuel - invitent à explorer de nouvelles pistes. Si l'impact de ces technologies paraît indéniable pour la remotivation d'un certain nombre d'élèves, leur effet dans le domaine cognitif mérite une étude plus approfondie. La question a été posée dans un rapport de l'inspection générale ; la direction de lycées et collèges et la direction de l'information et des technologies nouvelles en ont fait l'objet d'une expérimentation et d'une réflexion pédagogique, menées dans toutes les académies. Le résultat de ces activités est présenté dans une brochure intitulée Elèves en difficulté et technologies nouvelles : informatique et audiovisuel, collèges et lycées. L'aide des technologies nouvelles se révèle précieuse non seulement en ce qui concerne la motivation et la socialisation d'élèves en difficulté avec l'école, mais aussi pour l'élaboration d'un projet personnel, pour la maîtrise de la lecture, de l'écriture, des mathématiques. Ces outils permettent d'aboutir à un véritable apprentissage et à l'assimilation de réels savoirs. C'est pourquoi, contrairement aux craintes exprimées, la rénovation des collèges intègre dans ses nouveaux programmes, notamment en technologie, des enseignements obligatoires portant sur l'utilisation raisonnée du micro-ordinateur et des fonctionnalités de base de logiciels. En lycée, dans le prolongement de l'option d'informatique mise en place en classes de seconde générale et technologique à la rentrée 1995, comme le prévoyait l'article 58 du nouveau contrat pour l'école, une option d'informatique est créée en classes de première ES, L et S à la rentrée 1996 et en classes terminales de ces mêmes séries à la rentrée 1997. L'élaboration des contenus d'enseignement de l'option en première fait suite à une expérimentation qui s'est déroulée dans quelques établissements durant l'année scolaire 1995-1996. Enfin, les centres de documentations et d'information (CDI) ont pratiquement tous un équipement en micro-ordinateur, mis à la disposition des élèves ; ils sont même nombreux à pouvoir offrir le service de la liaison sur Internet. ; mêmes séries à la rentrée 1997. L'élaboration des contenus d'enseignement de l'option en première fait suite à une expérimentation qui s'est déroulée dans quelques établissements durant l'année scolaire 1995-1996. Enfin, les centres de documentations et d'information (CDI) ont pratiquement tous un équipement en micro-ordinateur, mis à la disposition des élèves ; ils sont même nombreux à pouvoir offrir le service de la liaison sur Internet.

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