Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/03/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche la réforme annoncée par son ministère, en janvier 1995, tendant à modifier en profondeur le système des classes préparatoires aux concours et grandes écoles. Il lui demande : 1o quel est le bilan de cette réforme plus d'un an après avoir été annoncée ; 2o quelles conclusions il en tire.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 16/05/1996

Réponse. - La réforme des classes préparatoires aux grandes écoles, entrée en vigueur à la rentrée scolaire de 1995, a deux objectifs principaux : une meilleure adaptation aux besoins de l'économie, une diversification des parcours conduisant aux filières d'excellence, en relation avec la réforme des baccalauréats et la rénovation pédagogique des lycées. Pour atteindre ces objectifs, un ensemble de textes réglementaires, déjà publiés pour l'essentiel, a permis, d'une part, une réorganisation plus ou moins importante de la structure de ces classes, d'autre part, une rénovation des programmes prenant en compte l'évolution des sciences et des techniques. La réforme des classes préparatoires scientifiques mise en place à partir de la rentrée de 1995 se caractérise notamment par : une approche des mathématiques et de la physique comme outils pour les sciences de l'ingénieur ; la création d'une nouvelle filière " physique et sciences de l'ingénieur " (PSI), qui a l'ambition de développer chez les étudiants un sens affirmé du concret et de la réalité physique, ainsi qu'une capacité à analyser et à modéliser un phénomène ou un système ; la mise en place de travaux d'initiative personnelle encadrée (TIPE), destinés à développer les capacités d'initiative, de synthèse et d'autonomie des étudiants en favorisant le travail personnel. A cet effet, les classes de mathématiques supérieures et de mathématiques spéciales sont réorganisées en profondeur et remplacées respectivement, en première année, par les classes de : " mathématique, physique et sciences de l'ingénieur " (MPSI), " physique, chimie et sciences de l'ingénieur " (PCSI), " physique, technologie et sciences de l'ingénieur " (PTSI) ; en deuxième année, par les classes de : " mathématiques et physique " (MP), " physique et chimie " (PC), " physique et sciences de l'ingénieur " (PSI). Les ouvertures de classes correspondantes ont tenu compte des projets de recrutement des écoles. Afin que les choix d'orientation des étudiants se fassent à cet égard dans les meilleures conditions, ces derniers ont reçu en temps utile l'information qui leur était nécessaire. Les autres classes préparatoires scientifiques ont connu des modifications plus limitées ne remettant pas en cause leur architecture générale ; ceci concerne les filières " biologie " et " vétérinaire " ainsi que les classes préparatoires scientifiques accessibles aux titulaires d'un baccalauréat technologique. Les programmes de ces classes sont également rénovés dans la continuité de la réforme pédagogique des lycées. Pour l'ensemble des classes préparatoires, les nouveaux programmes s'appliquent à la rentrée de 1995 pour la première année, à la rentrée de 1996 pour la deuxième année. Par ailleurs, le cursus des classes préparatoires économiques et commerciales a été porté de un à deux ans et les programmes réaménagés en conséquence. Ces modifications s'appliquent dès à présent aux élèves inscrits en première année à la rentrée de 1995. Enfin, les textes relatifs à la réforme ont pour objectif essentiel de diversifier les débouchés offerts ; cela permettra notamment aux étudiants de préparer simultanément les concours d'entrée à l'ENS et à l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud. D'ores et déjà, les étudiants de deuxième année de ces classes ont accès aux écoles supérieures de commerce et de gestion par la voie de concours d'entrée dont les épreuves sont destinées aux littéraires. En conclusion, la mise en place de la réforme des classes préparatoires, qui constitue une véritable refonte de ces classes, s'est déroulée dès la première année de manière satisfaisante ; il semble bien dans ces conditions que les objectifs visés puissent, à terme, être atteints. S'agissant de la diversification des parcours d'excellence, en relation avec la réforme du baccalauréat, les enquêtes statistiques font apparaître des résultats encourageants : les littéraires renforcent leur prééminence dans les classes littéraires, les bacheliers ES sont proportionnellement plus nombreux dans les classes préparatoires économiques et commerciales et les bacheliers S, quel que soit l'enseignement de spécialité suivi en terminale, ont désormais accès à des classes préparatoires scientifiques auxquelles ne pouvaient prétendre antérieurement les bacheliers de la série D. Il convient enfin de noter que, après une baisse régulière depuis trois ans, les effectifs des classes préparatoires connaissent pour l'année scolaire 1995-1996 une forte croissance, qui traduit manifestement un regain d'intérêt des étudiants pour ces classes, à l'occasion de leur réforme. ; année de manière satisfaisante ; il semble bien dans ces conditions que les objectifs visés puissent, à terme, être atteints. S'agissant de la diversification des parcours d'excellence, en relation avec la réforme du baccalauréat, les enquêtes statistiques font apparaître des résultats encourageants : les littéraires renforcent leur prééminence dans les classes littéraires, les bacheliers ES sont proportionnellement plus nombreux dans les classes préparatoires économiques et commerciales et les bacheliers S, quel que soit l'enseignement de spécialité suivi en terminale, ont désormais accès à des classes préparatoires scientifiques auxquelles ne pouvaient prétendre antérieurement les bacheliers de la série D. Il convient enfin de noter que, après une baisse régulière depuis trois ans, les effectifs des classes préparatoires connaissent pour l'année scolaire 1995-1996 une forte croissance, qui traduit manifestement un regain d'intérêt des étudiants pour ces classes, à l'occasion de leur réforme.

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