Question de M. CLÉACH Marcel-Pierre (Sarthe - RI) publiée le 29/02/1996

M. Marcel-Pierre Cleach appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le problème de la prise en charge de l'affranchissement de la correspondance des écoles publiques primaires et maternelles. En effet, depuis le 1er janvier 1996, date de la suppression de la franchise postale pour les communes et diverses administrations de l'Etat, certaines académies considèrent que les communes doivent prendre en charge la totalité des frais d'affranchissement de la correspondance de ces écoles. Pour sa part, l'Association des maires de France se prononce pour une répartition des frais entre les communes et l'Etat en fonction de la destination du courrier des écoles, d'autant que des crédits ont été alloués en ce sens dans la loi de finances 1996. Pour que la règle soit identique pour toutes les communes quelle que soit l'académie dont elles dépendent, il le remercie de bien vouloir prendre une directive précise sur ce sujet.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/03/1996

Réponse. - A l'occasion de la réforme des PTT de 1990, La Poste a été érigée en établissement public autonome. En même temps, le principe a été posé de supprimer les franchises dont bénéficiaient les services de l'Etat. Les décrets d'application qui ont été pris la même année prévoyaient une période de transition de cinq ans. Aussi, le Gouvernement a-t-il commandité, au cours de l'année 1995, une mission conjointe de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale des postes et télécommunications pour évaluer les dépenses nouvelles qu'occasionnerait la suppression de la franchise. Sur la base de cette évaluation, le Gouvernement a proposé d'inscrire en loi de finances pour 1996 une compensation faisant suite à la suppression de la franchise postale. Pour les communes, le montant initial de la compensation était, au vu des conclusions de la mission, de 67 millions de francs. Au cours de la procédure d'adoption de la loi de finances par le Parlement, un abondement de 30 millions de francs a porté à 97 millions de francs le montant total de la compensation versée par l'Etat aux communes. Cette compensation prend en compte l'ensemble des attributions exercées par les maires au titre de leur fonction de représentants de l'Etat. S'agissant des écoles, qui sont rattachées aux communes, un débat s'est engagé sur la nature des courriers dont l'affranchissement, dorénavant pris en charge par les collectivités, était couvert par la compensation. Certains intervenants estiment que la compensation prévue en loi de finances pour 1996 n'était pas destinée à compenser le coût d'affranchissement des courriers administratifs que les écoles envoient aux inspections académiques, aux rectorats ou à l'administration centrale. Le Gouvernement reconnaît le bien-fondé de cette demande. C'est pourquoi il a été décidé d'augmenter le montant de la compensation accordée aux communes. Celle-ci sera répartie entre les communes au prorata de la population dans le cadre de la dotation globale de fonctionnement. A la demande des ministères concernés, un comptage précis vient d'être réalisé par Dynapost, une filiale de La Poste. Il en ressort que la charge résultant, pour les communes, de la suppression de la franchise postale pour les courriers que les écoles, publiques ou privées, adressent aux services du ministère de l'éducation nationale, est évaluée à 22 millions de francs. Cette charge particulière sera compensée, au cours de l'année 1996, par un abondement supplémentaire de 22 millions de francs de la dotation globale de fonctionnement versée aux communes.

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