Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 01/02/1996
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le problème de l'Ecole française, à Moscou, où résident environ 1 400 de nos concitoyens. Il existe actuellement un lycée qui permet d'assurer la scolarisation de 400 enfants issus de 47 nationalités, de la maternelle au baccalauréat. On constate un accroissement régulier du nombre d'étudiants français, qui représentent aujourd'hui plus de la moitié de l'effectif. Cette augmentation entraîne un sérieux manque de locaux, ce qui a provoqué un éclatement géographique de l'établissement, en trois sites, et des problèmes de sécurité. Il souhaiterait donc savoir si sont envisagées l'acquisition et la construction d'un ensemble scolaire permettant à la communauté française en Russie de se développer.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 11/04/1996
Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, le développement du lycée français de Moscou est freiné par son implantation sur les deux derniers étages de la maison de France mais des classes supplémentaires ont pu être installées dans deux écoles russes proches du lycée afin de limiter les problèmes de sécurité. Pour assurer sur le long terme l'évolution de l'établissement, diverses hypothèses ont été envisagées. La plus cohérente semble la restitution des bâtiments à vocation scolaire de la paroisse Saint-Louis-des-Français, qui pourraient accueillir sept cents élèves, tandis que la maternelle serait maintenue dans la maison de France : la capacité totale, portée à environ neuf cents élèves, correspondrait à ce que l'on peut attendre d'un lycée situé dans une capitale essentielle au rayonnement extérieur de la France. La volonté du Gouvernement d'aller de l'avant sur ce dossier a été rappelée sans ambiguïté à nos interlocuteurs russes à chacune des rencontres bilatérales récentes : lors de sa visite officielle en Russie le 23 janvier dernier, le ministre des affaires étrangères n'a pas manqué d'indiquer à son homologue, M. Primakov, notre souhait de voir restituer à la paroisse Saint-Louis-des-Français les bâtiments dont elle a été spoliée en 1917. Le Premier ministre, en visite officielle en Russie le 15 février dernier, est également revenu sur cette question. Le président de la République s'en est quant à lui entretenu avec le président Eltsine à l'occasion du sommet de Rambouillet, les 20-21 octobre derniers, et avec le maire de Moscou, M. Loujkov, en déplacement à Paris le 15 mars 1996. Le Gouvernement attache du prix à ce qu'à la suite de ces derniers contacts, qui ont été encourageants, les moyens soient rapidement donnés aux relations franco-russes de disposer d'un grand lycée français à Moscou.
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