Question de M. BERNADAUX Jean (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 25/01/1996

M. Jean Bernadaux attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation financière particulièrement préoccupante des étudiants de nationalité congolaise. Il semble en effet que le Congo ne soit plus en mesure d'honorer le versement des bourses d'études qu'il attribuait jusqu'alors à ses ressortissants désirant parfaire leur formation à l'étranger. Privés de ressources, ces étudiants ne peuvent notamment s'acquitter de leurs loyers, compromettant ainsi le fragile équilibre budgétaire des associations qui assurent leur hébergement. Il lui demande dès lors quelles mesures il entend prendre afin de remédier à cette situation délicate et notamment s'il envisage, à cet égard, de prendre les attaches du gouvernement congolais.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/04/1996

Réponse. - Au cours de l'année 1994/95, 2 623 étudiants congolais ont fréquenté les universités françaises, dont 480 effectuaient leur première année d'études supérieures en France : 31 en cycle préparatoire (capacité en droit notamment), 242 en premier cycle, 165 en deuxième cycle, 42 en troisième cycle. La plupart de ces étudiants sont boursiers de leur gouvernement. Les bourses congolaises, contrairement à celles accordées par la majorité des autres Etats, ne sont pas gérées par un organisme français mais directement par un office rattaché à l'ambassade du Congo à Paris. Le versement de ces bourses n'est pas, à notre connaissance, interrompu, mais connaît des retards certains, compte tenu de la situation du Congo. Il faut à ce sujet mentionner que, en dépit de cette situation et de ses conséquences sur la vie des étudiants congolais en France, on note une augmentation du nombre d'étudiants congolais nouvellement inscrits dans l'enseignement supérieur : 480 étudiants en 1994/95 contre 363 en 1993/94. Il apparaît donc nécessaire de sensibiliser à nouveau le gouvernement du Congo sur les conséquences de sa politique d'envoi de boursiers en France.

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