Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 11/01/1996

M. Louis Souvet attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux transports sur le retrait d'Air France de la ligne Paris-Sydney. Les concurrents étrangers de la compagnie nationale déclarent ne pas perdre d'argent sur cette desserte. Le manque de rentabilité provenait peut-être des très nombreuses prestations, voire la gratuité de certains secteurs en Europe, offerts à la suite d'un Sydney-Paris. Quoi qu'il en soit, ce retrait est préjudiciable à court et long terme pour la notoriété d'Air France. Il demande si le Gouvernement entend inciter le groupe à réactiver cette liaison à l'approche des jeux Olympiques de Sydney.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 11/04/1996

Réponse. - La compagnie nationale Air France est actuellement engagée dans un processus de redressement nécessaire à sa pérennité. Son succès suppose notamment une restructuration de l'ensemble de son réseau dans le sens d'une meilleure efficacité économique et commerciale, afin d'améliorer l'utilisation de sa flotte et de mieux répondre aux besoins de sa clientèle. Cette restructuration s'appuie sur un renforcement et un développement des fréquences sur les secteurs les plus porteurs et parfois par un retrait au moins temporaire des routes dont le trafic ne permet pas une exploitation rentable. C'est dans ce contexte que la compagnie nationale a suspendu fin octobre 1995 la desserte de Sydney. Il convient de noter que Sydney était desservie comme escale intermédiaire entre Paris et Nouméa. Or la compagnie nationale souhaitant renforcer la desserte de Nouméa, sa principale destination dans la région du Pacifique austral, a, d'une part, augmenté le nombre de vols hebdomadaires de deux à trois, et, d'autre part, adopté une route plus directe en ne faisant plus qu'une escale à Tokyo, ce qui permet de réaliser un gain de temps de 5 heures entre Paris et Nouméa. La compagnie australienne Qantas, qui desservait Paris-Sydney trois fois par semaine, a également cessé l'exploitation de cette desserte depuis le 1er avril 1995. La compagnie allemande Lufthansa a eu, elle aussi, une démarche identique. Toutefois, la compagnie nationale ne se détourne pas, pour autant, du marché australien. C'est ainsi qu'elle a conservé une implantation commerciale forte dans ce pays et qu'elle continue, par le biais d'accords commerciaux avec les compagnies tierces qui assurent les pré et post-acheminements de la clientèle entre Sydney et les points de son réseau, notamment Bangkok, Singapour et Hong-kong, à répondre aux besoins de la clientèle. En tout état de cause, la présence du pavillon français est assurée depuis novembre 1995 par la compagnie AOM, qui dessert via Colombo la ville de Sydney à compter de deux fréquences hebdomadaires, le vol se prolongeant ensuite sur Nouméa.

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