Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 29/12/1994

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, que, selon la presse française, après avoir courageusement passé la veillée de Noël à Sarajevo avec les soldats français de la FORPRONU, il aurait déclaré que : " Le retrait des casques bleus serait un grave échec moral ", qu' " il faut donc rester tant que la mission est possible ". Il lui demande s'il n'a pas le regret d'avoir tenu ces propos qui peuvent encourager les agresseurs serbes à persévérer dans leurs criminelles attaques, notamment contre les civils, les femmes, les enfants qu'ils assassinent honteusement.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 16/02/1995

Réponse. - Depuis maintenant plus de deux ans, la France est présente au côté de ses partenaires européens, afin de faire cesser les combats sur le territoire de l'ex-Yougoslavie. La participation de notre pays est exemplaire, tant sur le plan diplomatique que militaire. En effet, des progrès, certes très fragiles, mais réels, ont été effectués au cours des derniers mois grâce à notre ténacité au sein du " groupe de contact ". Les éléments d'un règlement négocié se mettent progressivement en place. L'approche commune des grandes puissances est désormais une réalité. Tout cela n'a été possible que par la présence courageuse de la force de protection des Nations Unies (FORPRONU) au sein de laquelle nos troupes sont les plus importantes. Par son interposition entre les belligérants, elle a limité l'extension du conflit et a joué un rôle considérable dans la protection des populations. La France s'est engagée avec force, et nos soldats ont payé un lourd tribut au service de la paix. Après tant d'efforts, alors qu'une solution s'organise, le ministre d'Etat, ministre de la défense, confirme qu'un retrait des casques bleus serait effectivement un échec et n'est pas envisagé.

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