Question de M. BARBIER Bernard (Côte-d'Or - RI) publiée le 29/12/1994

M. Bernard Barbier attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, sur la situation des sursitaires et sur la marche à suivre pour leur incorporation au service national. En effet, de nombreux jeunes sont confrontés à des incorporations différées, ce qui entraîne pour eux des difficultés, notamment quand il s'agit de leurs revenus. En conséquence, il lui demande quelles mesures concrètes il pourrait prendre afin de ne pas pénaliser ces futurs appelés.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 12/01/1995

Réponse. - La majorité des jeunes gens qui peuvent disposer d'un report ont la possibilité de choisir leur date d'incorporation. La ressource se présente donc de façon très déséquilibrée, ses fluctuations suivant les rythmes des cursus scolaires et professionnels des jeunes Français ; 70 p. 100 des jeunes sont volontaires pour les trois appels du deuxième semestre, août, octobre et décembre, dont 30 p. 100 pour le seul appel d'octobre. Ce déséquilibre par rapport aux besoins des armées conduit la direction centrale du service national (DCSN) à procéder alors à un décalage d'appel pour adapter les ressources aux besoins. Cette mesure, qui est prise une seule fois et pour une durée de deux à six mois maximum, en application des dispositions des articles R.* 11 et R.* 20 du code du service national, est notifiée au plus tôt aux intéressés afin de leur permettre de s'organiser en conséquence. La décision, prise en juillet par la direction centrale du service national, de reporter les incorporations sur une période de six mois de décembre 1994 à juin 1995 en raison d'un excédent, par rapport aux besoins, de 23 000 demandes d'incorporation, a été portée à la connaissance des intéressés, par lettre individuelle, dès le début août. Les jeunes gens ont ainsi été prévenus au plus tôt afin qu'ils puissent, le cas échéant, prendre toutes dispositions nécessaires à la poursuite d'une année de formation ou à la réorganisation de leurs activités avec un meilleur préavis. Ce courrier les invitait par ailleurs à faire connaître, avant le 1er octobre 1994, à leur bureau du service national, les difficultés que cette mesure pourrait leur occasionner afin que celles-ci soient étudiées au cas par cas. De plus, conscient de l'importance de ce report et de la gêne qu'il pouvait occasionner, le ministre d'Etat, ministre de la défense a fait connaître ces éléments dans un communiqué de presse, publié le 11 août 1994 et repris par la presse nationale et régionale. Par ailleurs, le 1er septembre 1994, le ministre d'Etat a adressé une lettre à tous les parlementaires, qui donnait des éléments chiffrés sur le service national ainsi que des informations précises sur les perspectives d'évolution de la ressource et les modalités d'appel des jeunes Français au service national afin que chacun des membres de la représentation nationale puisse répondre aux interrogations des concitoyens. Pour l'avenir, le ministère de la défense a engagé une réflexion pour permettre de mieux répondre à l'intérêt des jeunes et des armées. Les solutions à retenir passent nécessairement par un développement du dialogue avec les bureaux du service national et par la mise en oeuvre de règles de gestion plus affinées en matière de reports d'incorporation.

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