Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 15/12/1994

M. Charles-Edmond Lenglet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur les préoccupations de centaines de milliers d'habitants des régions Nord - Pas-de-Calais et de Picardie qui ne peuvent bénéficier d'un accès direct à la nouvelle plate-forme multimodale de Roissy, réservée exclusivement aux TGV et aux rames RER alors que " le progrès doit être partagé par tous ". Il suffirait pourtant d'un " barreau " de six kilomètres au départ de Villeron (Val-d'Oise) pour raccorder les axes Paris-Amiens et Paris - Saint-Quentin à la nouvelle ligne TGV en l'accompagnant de quelques matériels spécifiques, notamment en matière de signalisation. Le coût d'un tel investissement est estimé à 200 millions de francs, à comparer aux 2,4 milliards de la réalisation de la plate-forme intermodale. Il lui demande donc s'il entend soutenir ce projet auprès de la SNCF dans le cadre de l'aménagement du territoire.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 06/04/1995

Réponse. - Le Nord - Pas-de-Calais et la Picardie sont parmi les premières régions à bénéficier d'un accès direct par TGV à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Lille comme Douai, Boulogne, Calais et Arras dans la région Nord - Pas-de-Calais, et Amiens et Saint-Quentin grâce à la nouvelle gare TGV de Haute-Picardie, implantée à égale distance de ces deux villes, sont reliées chaque jour à la nouvelle gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Le nombre de liaisons entre ces différents pôles augmentera en 1996 avec le développement des liaisons interconnectées. Par la suite, la mise en service de l'autoroute A 29 entre Amiens et Saint-Quentin offrira un temps d'accès performant à la gare TGV de Haute-Picardie, et donc à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Par ailleurs, dans les grilles de dessertes ferroviaires, il a été tenu compte de la complémentarité nécessaire entre les liaisons par TGV, par trains classiques mais aussi par trains express régionaux. D'autres améliorations de relations entre la Picardie et l'aéroport Charles-de-Gaulle sont envisageables. C'est la raison pour laquelle un crédit de 3 MF a été réservé pour mener l'étude de la réalisation d'une liaison ferroviaire entre Creil et Roissy dans le cadre du contrat de plan interrégional du bassin parisien entre l'Etat et les huit régions concernées qui a été signé le 20 septembre 1994. Cette étude pourrait, si tous les partenaires en sont d'accord, être lancée en 1995. Dans une première étape, compte tenu du coût des investissements nécessaires à la réalisation d'une infrastructure ferroviaire nouvelle, le syndicat des transports parisiens étudie la possibilité de créer à court terme une desserte par une navette routière performante entre la gare de Louvres et l'aéroport Charles-de-Gaulle. Dans ce cas, il pourrait être envisagé, si les besoins le justifient, de créer des arrêts en gare de Louvres pour certains trains en provenance ou à destination d'Amiens voire de Saint-Quentin.

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