Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 10/11/1994

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des restaurants universitaires. On constate tout d'abord un désengagement de l'Etat. En effet, jusqu'en 1983, l'Etat prenait en charge 50 p. 100 du prix du ticket contre 35 p. 100 aujourd'hui. Il en résulte une participation de l'étudiant plus importante. De plus, on assiste dans chaque restaurant universitaire à des files d'attente interminables rendant leur accès difficile et témoignant de l'augmentation de la demande. Enfin, chaque année, des villes moyennes accueillant des nouvelles universités, des IUT ou des antennes universitaires, voient leurs étudiants confrontés au problème de l'absence de restaurant universitaire sur leur campus pour des raisons de rentabilité économique. Elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour permettre aux Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (CROUS) de garder leur mission de service public en garantissant une restauration de qualité pour tous les étudiants.

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Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 30/03/1995

Réponse. - La dotation budgétaire destinée à la restauration s'est accrue régulièrement depuis 1990 (447 F). Elle atteint le chiffre de 567 MF en 1995, soit 13 MF de plus qu'en 1994. Malgré un contexte difficile de rigueur budgétaire, on ne peut parler d'un désengagement de l'Etat puisque le budget de l'enseignement supérieur, et notamment le volet social, a été constamment favorisé. Les oeuvres universitaires servent soixante-dix-sept millions de repas par an. Elles développent de plus en plus une restauration proche des lieux d'enseignement. Aujourd'hui, presque tous les restaurants offrent des formules de repas diversifiées à côté de la formule classique. Les plages horaires d'ouverture ont été élargies. Des unités de restauration légères fonctionnent également tout au long de la journée dans les résidences ou les universités. Cette amélioration qualitative s'accompagne d'une augmentation constante de la capacité d'accueil (9 000 places supplémentaires sont prévues en 1995). Les CROUS disposent également d'un réseau de 415 restaurants agréés qui permettent aux étudiants éloignés des restaurants universitaires de bénéficier des mêmes avantages. Cette évolution démontre que les oeuvres universitaires remplissent la mission de service public qui leur est dévolue.

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