Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 27/10/1994

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les vives inquiétudes exprimées par les producteurs de porcs face à la nouvelle chute des cours enregistrée cette semaine au marché du porc. Avec 29 centimes de moins, le prix de base est retombé à 7,85 francs par kilogramme. Le marché n'a connu qu'une brève éclaircie. La crise semble s'éterniser et devient de plus en plus profonde. Les éleveurs, notamment les jeunes et ceux qui ont investi récemment, se trouvent dans une situation critique. La réforme de la PAC n'a pas provoqué la baisse du prix des céréales attendue, par contre les restitutions ont été réduites. Cette réduction pénalise les exportations sur les pays tiers et sur l'est notamment. Il lui demande de tout mettre en oeuvre afin d'intervenir auprès des autorités communautaires pour que des mesures visant au redressement du marché soient prises dans les meilleurs délais.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 15/12/1994

Réponse. - Le secteur porcin de la Communauté connaît actuellement des difficultés suite à la baisse des montants de restitutions décidées le 29 juillet dernier, dans un contexte où l'offre est restée importante au cours du second semestre de l'année 1994. Conscient des difficultés qu'une telle décision portait à ces deux filières, le Gouvernement a été amené à intervenir pour que la Commission des Communautés européennes reconsidère sa position. En effet, l'évolution à la baisse du coût de l'aliment reste encore insuffisante et ne justifie pas l'ampleur de la diminution des taux de restitutions qui a été appliquée. L'évolution du prix de l'aliment se trouve influencée par une certaine tension du marché céréalier communautaire en début de campagne ; le marché mondial est également orienté à la hausse en raison de la relative faiblesse des stocks. Il n'en demeure pas moins qu'une baisse de l'aliment reste attendue pour les prochains mois. Les pouvoirs publics suivent donc avec la plus grande attention l'évolution de ce dossier car il paraît essentiel de conforter les exportations vers les pays tiers à la fois pour mieux réguler le marché communautaire et pour maintenir notre part de marché dans les échanges internationaux.

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