Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 15/09/1994

M. Gérard Roujas tient à attirer l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, sur la nécessité, en période de crise de l'aéronautique, de renforcer la recherche, notamment en aérodynamique, de manière à conserver notre avance au niveau mondial face aux Américains dont les souffleries connaissent un maximum d'activité. Il lui demande s'il entend, dans les souffleries françaises comme celle de Fauga-Mauzac, proposer des essais de recherche financés par la subvention de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) en attendant la reprise des essais industriels sur contrat.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 08/12/1994

Réponse. - La situation difficile que connaît actuellement l'industrie aéronautique mondiale a des effets particulièrement sensibles sur le volume des essais menés dans les grandes souffleries industrielles. Ainsi, le plan de charge des souffleries de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) est passé en moyenne de 1 500 heures par an en 1991 à moins de 1 000 heures en 1994. L'établissement du Fauga-Mauzac, dont le personnel travail à 80 p. 100 pour les essais en soufflerie, ressent les effets de cette crise dans les mêmes conditions que le personnel de l'établissement de Modane, dont l'activité est de même nature. Dès l'élaboration du programme d'études 1994 de l'office, des essais de recherche ont été prévus dans toutes les souffleries dont le plan de charge était fortement touché par l'insuffisance du volume des essais conduits au bénéfice des développements civils et militaires. Les frais de fonctionnement du centre d'essais du Fauga-Mauzac pourront être ainsi couverts environ pour moitié par la subvention de fonctionnement attribuée par l'Etat à l'ONERA. Il ne semble pas raisonnable d'augmenter la part de cette subvention consentie aux souffleries. Une telle décision risquerait en effet de pénaliser les autres branches de l'office et d'entamer progressivement le potentiel scientifique et technique et le savoir-faire considérables qu'il détient.

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