Question de M. LAMBERT Alain (Orne - UC) publiée le 04/08/1994

M. Alain Lambert attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la baisse du prix du lait décidée par l'industrie laitière. Les excédents n'existant plus suite à la mise en place des quotas laitiers, ceux-ci ayant été institués en vue de maintenir la production et d'assurer des prix corrects, il lui demande les mesures qu'il envisage de prendre pour lutter contre la concurrence que les laiteries se livrent entre elles et qui pénalisent les producteurs de lait.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 03/11/1994

Réponse. - Les négociations sur le prix du lait sont particulièrement difficiles cette année. Des acheteurs de lait ont proposé des réductions du prix du lait allant jusqu'à quatre centimes par litre, et l'approvisionnement de certaines laiteries a parfois été temporairement bloqué. Lees acheteurs justifient cette baisse de prix par la diminution des prix des produits laitiers à la consommation, mais aussi par la baisse du prix d'intervention du beurre proposée par la commission, intervenue le 1er juillet 1994. Il est vrai que l'on observe une légère baisse des prix à la consommation de certains produits laitiers, pour le premier semestre 1994 par rapport au premier semestre 1993. En revanche, sur l'année 1993 la tendance était plutôt à la stabilité voire même à la hausse : p 5,7 p. 100 pour la crème fraîche, p 0,6 p. 100 pour les fromages frais, p 3,3 p. 100 pour les desserts frais. Les propositions de baisse du prix du lait ne se trouvent pas justifiées par l'évolution des prix en 1993, mais plutôt par celles plus récentes du premier trimestre 1994. En outre, la baisse du prix des laits de consommation en 1994 doit être tempérée par la mise en oeuvre d'un accord interprofessionnel signé fin 1993. Celui-ci permettra de mieux valoriser, dans les circuits de distribution, les laits de consommation en fonction de leur composition protéique, qui constitue un des éléments du calcul du prix du lait à la production. Les enquêtes réalisées par l'office du lait (ONILAIT) montrent une hausse en moyenne de 0,5 p. 100 du prix du lait à la production en 1993-1994. Compte-tenu de tous ces éléments, le Gouvernement a souhaité que la discussion se poursuive dans le cadre habituel, celui des interprofessions régionales dont l'administration n'est pas partie prenante. Les premiers accords passés, relatifs au deuxième trimestre de la campagne (août, septembre, octobre) marquent d'ailleurs une hausse significative par rapport au trimestre précédent.

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