Question de M. CHARASSE Michel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 23/06/1994
M. Michel Charasse appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur les conséquences de l'ouverture de l'aéroport d'Orly au trafic exploité entre Paris et Londres par certaines compagnies étrangères. Il lui fait observer en effet que cet aéroport est déjà très souvent saturé, ce qui provoque, à certaines heures, notamment tôt le matin et en fin de soirée, d'importants retards au décollage ou à l'atterissage des avions qui desservent habituellement Orly. Aussi les usagers, qui sont de plus en plus préoccupés par ces retards, ne peuvent que s'inquiéter des conséquences de l'ouverture d'Orly à de nouvelles compagnies sur la desserte Paris-Londres, qui ne pourront qu'accroître encore le nombre et la longueur insupportables des retards actuels. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire connaître si les conséquences de l'ouverture d'Orly sur le respect des horaires par les compagnies autorisées avant l'ouverture de nouvelles lignes Paris-Londres, ont bien été examinées et quels retards supplémentaires les usagers actuels de la plate-forme d'Orly, notamment les provinciaux qui utilisent Air-Inter ou les compagnies régionales, devront subir pour permettre aux nouvelles compagnies autorisées d'augmenter leurs chiffres d'affaires.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 06/10/1994
Réponse. - Les préoccupations exprimées par l'honorable parlementaire quant aux conséquences des nouveaux vols entre l'aéroport d'Orly et Londres sur l'accroissement du nombre de retards pour les usagers actuels de la plate-forme ont fait l'objet d'un examen attentif. L'aéroport d'Orly connaît effectivement des problèmes de congestion à certaines heures de la journée : cette situation est d'autant plus préoccupante qu'il ne pourra y être remédié par de nouvelles infrastructures cet aéroport ne disposant plus de possibilités d'extension du fait de son insertion dans un environnement fortement urbanisé. De ce fait, des conditions ont été imposées à l'exploitation des nouvelles liaisons d'Orly vers Londres : un maximum de quatre fréquences quotidiennes par transporteur, l'utilisation d'avions d'une capacité supérieure à 200 sièges en heures de pointe à compter du 26 mars 1995. Compte tenu de la procédure d'allocation des créneaux horaires sur les aéroports parisiens qui limite le nombre d'arrivées et de départs par heure, ces vols, comme tout nouveau service exploité au départ d'Orly, ne peuvent utiliser que des créneaux encore disponibles, donc en dehors des périodes existantes de saturation totale. De plus, suite aux retards rencontrés l'hiver dernier, particulièrement sur certains vols domestiques, un certain nombre de mesures ont été prises par les services de la navigation aérienne pour améliorer la fluidité des vols à l'arrivée à Orly, avec notamment la mise en service opérationnelle d'un outil informatique installé au centre en route d'Athis-Mons et à l'approche d'Orly, qui permet d'éviter pratiquement toutes les attentes en vol. Enfin, il a été décidé, après consultation du comité de coordination des aéroports parisiens, que le nombre de vols programmés à Orly serait réduit de 2 unités par heure : ainsi la programmation des vols sera identique à la capacité réelle du système aéroportuaire d'Orly.
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