Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 09/06/1994

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la formation actuelle des futurs médecins généralistes. Conformément à l'article 52 de la loi no 82-1098 du 23 décembre 1982 et à la résolution adoptée le 28 septembre 1977 par le comité des ministres du conseil de l'Europe, la médecine générale doit disposer des moyens de recherche et d'enseignement nécessaires au développement de sa discipline et à une prise en charge efficace et économique de la majorité des problèmes de santé de nos concitoyens. Or, malgré des promesses faites en 1989 par le ministère de l'éducation nationale de pourvoir dans un délai de cinq ans toutes les universités d'un professeur de médecine générale, aujourd'hui, moins de la moitié d'entre elles sont pourvues d'un professeur ou maître de conférence associé de médecine générale. De plus aucune création de poste ni transfert n'est prévue à court et moyen terme, le renouvellement des postes créés n'est pas assuré. Face à ce constat, il demande quelles mesures vont être prises par le ministère de l'enseignement supérieur.

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Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 03/11/1994

Réponse. - Un effort particulier pour l'enseignement de la médecine générale est entrepris par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche en liaison avec le ministère de la santé, avec l'appui de la conférence des doyens. Cet effort porte sur les différents niveaux des études médicales. Au niveau du premier cycle, le module de sciences humaines et sociales dont le coefficient doit désormais être supérieur à 20 p. 100 des coefficients aux épreuves de fin de première année permettra d'attirer vers la médecine des étudiants ayant une formation plus littéraire ou économique qu'auparavant. Les enseignements assurés dans le cadre de ce module mettront l'accent sur la dimension humaine de l'exercice de la médecine et tendront à développer les qualités relationnelles des fururs médecins et particulièrement des futurs généralistes. Au niveau du deuxième cycle, l'enseignement de la médecine générale sera inscrit comme une priorité. Son organisation sera confiée au coordonnateur universitaire du résidanat. Les programmes seront élaborés avec l'aide des médecins généralistes occupant des postes d'enseignants associés ou vacataires. A cet effet chaque unité de formation et de recherche (UFR) médicale bénéficiera dès cette année de 500 heures de vacations, dont la destination sera précisée aux présidents d'université concernés. Il sera demandé que tous les enseignements de spécialités prennent en compte la dimension de la médecine générale et que chaque UFR organise des séminaires d'enseignement obligatoires sur les principaux thèmes de société auxquels sont confrontés les médecins généralistes. Au niveau du troisième cycle, le coordonnateur universitaire de la médecine générale définira avec l'aide des médecins généralistes associés ou vacataires, les programmes des enseignements théoriques, et veillera à la qualité des stages pratiques de résidanat. Par ailleurs, les modalités de stage " en soins primaires " en hôpital général, dispensaire ou cabinets de groupe, sont actuellement à l'étude. Une attention toute particulière sera portée sur la qualité de l'encadrement des résidents au cours de ces stages professionnels. Pour ce qui concerne la création de postes de professeur associé ou de maître de conférences associé de médecine générale, il sera grandement tenu compte des demandes formulées par les présidents d'UFR.

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