Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 12/05/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le fait que notre pays, malgré les liens historiques existant avec l'Afrique du Sud, n'est, à l'heure actuelle, que le huitième partenaire de cet Etat en pleine mutation, et que nos ressortissants constituent une communauté occidentale parmi les plus faibles. Il ne faut pas oublier que plus de 300 familles françaises ont participé, il y a plus de trois siècles, à la création de l'Afrique du Sud, puis que nos relations économiques ont connu des heures fastes. Dans les circonstances actuelles, il convient de ne pas laisser passer l'occasion qui s'offre de reprendre pied, dans un esprit de coopération, dans cette partie de l'Afrique, ce qui constituerait, en outre, un acte de foi en l'avenir de ce pays aux ressources extraordinaires. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître ses intentions à ce sujet.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 16/06/1994

Réponse. - Depuis le début de la transition démocratique en Afrique du Sud, les relations entre ce pays et la France connaissent un développement important. Au-delà de l'aide apportée au processus électoral lui-même (éducation civique, observation du dispositif avec plus de 100 observateurs), la volonté de renforcer les liens bilatéraux a été annoncée par le ministre des affaires étrangères lors de sa visite en Afrique du Sud en janvier dernier. Un dialogue politique au plus haut niveau a été engagé et les autorités sud-africaines ont été ainsi invitées à la prochaine conférence franco-africaine. Dans le domaine économique, qui retient particulièrement l'attention de l'honorable parlementaire, la Caisse française de Développement et sa filiale privée Proparco sont désormais autorisées à intervenir en Afrique du Sud et les premiers dossiers déboucheront dans les mois prochains. Une convention pour éviter la double imposition a été signée le 8 novembre 1993 et sera prochainement présentée au Sénat ; un accord sur la protection réciproque des investissements est en cours de négociation. Si la France reste effectivement un partenaire commercial encore trop modeste de la République sud-africaine, elle est en revanche aujourd'hui le 4e investisseur dans ce pays. Par ailleurs, nos efforts de coopération ont été sensiblement accrus en 1994, notamment dans les domaines de la formation et de l'audiovisuel. Ils devraient être prolongés par de nouveaux accords de coopération dans des domaines divers propres à renforcer notre place dans ce pays et participer à son développement. Le renforcement récent de nos relations bilatérales avec un pays avec lequel nous avons des liens anciens et qui partage notre intérêt pour le continent africain témoigne de notre appui et de notre confiance dans l'Afrique du Sud de demain.

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